Ce mardi 21 février, un nouveau record inquiétant vient d'être franchi : la France métropolitaine n'a pas connu de véritables pluies depuis 31 jours. Une durée qui égale le précédent record établi en 2020, a annoncé Météo-France dans un communiqué relayé ce matin par l'AFP. Cependant, l'organisme public indique que cette absence de précipitations est "du jamais vu durant un hiver météorologique".
Est-il encore possible d'inverser la tendance avant cet été ? Louis Bodin, chef du service météo de RTL, se montre prudent. Car si des précipitations peuvent encore changer la donne au printemps, il faudrait "au moins un mois complet" de pluies pour "recharger un peu les nappes phréatiques", souligne-t-il. Cependant, il faudrait plusieurs mois de pluies pour rattraper ne serait-ce qu'une part du retard pris en 2022, indique-t-il ensuite.
Mais comment ce manque de pluie s'explique-t-il ? "Tout au long de l'année on a eu des conditions anticycloniques qui empêchaient les perturbations d'arriver jusqu'à nous, c'est ce qu'il s'est passé durant ce mois de février", explique Louis Bodin.
Le spécialiste ajoute que ce qui rend cette sécheresse inédite n'est pas tant qu'elle se produise en février, un mois qui peut être sec, mais qu'elle suive une année 2022 où les sécheresses se sont multipliées : "une année où l'on avait un déficit record", précise-t-il.
Quelles seront donc les conséquences de cette sécheresse précoce ? Des restrictions d'usage de l'eau sont d'ores et déjà appliquées et "fait rarissime" à cette période de l'année, note Virginie Garin, 12 départements sont en alerte dont certains en vigilance renforcée : l'Ain, l'Isère, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, les Deux-Sèvres et les Pyrénées-Orientales.
Les résultats se font déjà ressentir en agriculture, les paysages agricoles sont déjà en train de changer. Selon les chiffres publiés par les chambres de l'agriculture la semaine dernière : on constate une perte de -8% de vaches laitières en 2022, soit près de 500.000 bovins en un an. les agriculteurs préfèrent vendre, car ils n'ont pas assez d'eau pour abreuver leurs animaux. Quant à certaines cultures, elles rétrécissent. C'est le cas du maïs qui a perdu 18% de surface irriguées.
Autre conséquence, moins évidente, celle de l'énergie. L'hydroélectricité, produite