C'est un procès qui se déroulera à huis-clos. Le groupe d'adolescents accusés d'avoir violé, agressé et injurié une de leurs camarades en raison de sa religion juive à Courbevoie (Hauts-de-Seine), comparaît à partir de ce mercredi 11 juin devant le tribunal pour enfants de Nanterre.
Le procès se déroulera à huis clos comme il est d'usage pour les personnes mineures. Les trois garçons, âgés de 12 à 13 ans au moment des faits, sont accusés notamment de "violences", "menaces de mort" et "injures" avec la circonstance aggravante d'antisémitisme. Deux sont poursuivis pour "viol en réunion". Comment ces trois adolescents ont-ils pu commettre un tel crime ?
Sur RTL, l'avocat de la victime a confié mardi 10 juin que la jeune fille sera bien présente au procès. "Elle s'accroche et c'est aussi pour ça qu'elle tient à être présente tout au long des trois jours d'audience que durera ce procès, parce qu'elle veut avoir des réponses à ces nombreuses questions", a déclaré Maître Oudy Bloch.
Il a reçu une photo sur son téléphone disant : 'Regarde ta copine'
La mère d'un ami de la victime
Les faits remontent au 15 juin 2024 en fin d'après-midi. Selon le récit de la victime, ce jour-là deux des trois accusés la contraignent à les suivre dans un bâtiment désaffecté. C'est là qu'ils commencent à l'interroger sur sa religion, lui reprochant de l'avoir cachée dans le contexte de la guerre à Gaza.
Un troisième adolescent les rejoint. S'en suivent des heures de calvaires dont une partie est, dira ensuite la victime à la police, filmée. Elle raconte ensuite avoir subi le chantage de l'un d'entre eux : celui-ci la menace de diffuser la vidéo si elle ne lui donne pas 200 euros. Une photo sera finalement envoyée à l'un des amis de l'adolescente.
"Il a reçu une photo sur son téléphone disant : 'Regarde ta copine'. Mon fils lui a répondu : 'Laisse la tranquille, ne la touche pas', et il a ensuite prévenu la mère [de la victime].", témoigne à l'époque la mère du garçon sur RTL.
La victime rentre chez elle aux alentours de 19h30 et porte plainte, avec ses parents, dans la foulée. Interpellés trois jours plus tard, les suspects nient une grande partie des faits.
Soyons un peu plus modeste et pensons à une seule chose, à cette jeune fille de 12 ans
Jacques Kossowski, maire de Courbevoie
En pleine guerre à Gaza et amalgames entre la religion juive et la politique israélienne, le récit de la victime et les faits décrits font les gros titres. L'ensemble de la classe politique, y réagit. Emmanuel Macron demande même "un temps d'échange" dans les classes françaises.
Face au tollé, le maire de Courbevoie appelle sur RTL à "ne pas instrumentaliser politiquement cette affaire". "Quand je vois tous les partis politiques, droite, gauche, en parler... Soyons un peu plus modeste et pensons à une seule chose, à cette jeune fille de 12 ans", ajoute-t-il au micro de RTL.
À l'issue du procès et conformément au Code Pénal, les trois accusés pourront bénéficier d'une atténuation de responsabilité en raison de leur minorité : les peines prononcées pour chacun ne pourront excéder la moitié de ce qu'elle serait pour trois adultes, jugés pour les mêmes faits.
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