Viol antisémite à Courbevoie : "Si elle n'avait pas été juive, rien de tout ça ne se serait passé", déclare sur RTL l'avocat de la victime

Le procès de trois adolescents accusés de viol sur une jeune fille juive de 12 ans s'ouvre à Nanterre, ce mercredi. Selon l'avocat de la jeune fille, la confession de cette dernière a motivé les actes des trois garçons.

Le tribunal de Nanterre (Illustration)

Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

VIOL À COURBEVOIE- Maître Oudy Bloch, avocat de la jeune fille et de sa famille, est l'invité de Amandine Bégot

00:08:47

VIOL À COURBEVOIE- Maître Oudy Bloch, avocat de la jeune fille et de sa famille, est l'invité de Amandine Bégot

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Le 15 juin 2024, une adolescente de 12 ans de confession juive était violée à plusieurs reprises par trois garçons de son âge à Courbevoie. Elle a été giflée, puis tirée au sol par les cheveux. Le procès des trois adolescents s'ouvre ce mercredi 10 juin devant le tribunal pour enfants de Nanterre et durera trois jours. Malgré les angoisses et les cauchemars, Anne* sera présente à l'audience et fera face à ses agresseurs.

"Elle s'accroche et c'est aussi pour ça qu'elle tient à être présente tout au long des trois jours d'audience que durera ce procès, parce qu'elle veut avoir des réponses à ces nombreuses questions", confie sur RTL son avocat Maître Oudy Bloch. "Ce sera pour elle une véritable épreuve. Mais elle est très bien entourée. Ses parents l'entourent parfaitement depuis le début. Ils ont dès le début pris toutes les dispositions pour essayer qu'elle soit le mieux protégée et le mieux accompagné", ajoute-t-il.

Si elle n'avait pas été juive, rien de tout ça ne se serait passé

Maître Oudy Bloch

Pour l'avocat de la victime, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un acte antisémite. "Il y a dans le dossier tous les éléments qui nous permettent d'affirmer que la motivation de tout ce qu'elle a subi était une motivation, notamment antisémite. Nous pensons, que si elle n'avait pas été juive, rien de tout ça ne se serait passé", assure-t-il.

Selon le Code Pénal, les trois accusés, en raison de leur statut de mineurs, pourraient bénéficier d'une atténuation de responsabilité à l'issue du procès. La peine ne pourra pas dépasser la moitié de celle qui serait infligée à des adultes.