Dans la soirée du mardi 18 juin, trois adolescents âgés entre 12 et 13 ans ont été mis en examen notamment pour violences et injures à caractère antisémite. Deux d'entre eux sont également poursuivis pour viol. La victime est une jeune fille de 12 ans de confession juive. Elle est allée porter plainte samedi soir, juste après les faits, avec ses parents.
Samedi dernier, vers 15h, la jeune victime passe l'après-midi avec ses amis avant de retrouver un copain. Ils discutent puis se séparent devant le square en bas de chez elle à Courbevoie. Il est environ 17h. Alors qu'elle traverse le parc pour regagner son immeuble, deux garçons lui barrent la route. Elle connaît personnellement l'un d'entre eux. Ils lui demandent de les suivre et se montrent menaçants.
Dans ses premières déclarations à la police, auxquelles RTL a eu accès, l'adolescente, en pleurs et tremblotante, raconte qu'ils se dirigent vers un parking puis un vaste bâtiment désaffecté à proximité. Une fois la porte passée, un troisième jeune garçon les rejoint. Toujours selon le récit de la victime aux enquêteurs, le garçon qu'elle connait se montre insistant sur sa religion juive, lui demande pourquoi elle ne lui en avait pas parlé auparavant. Il lui pose également "de nombreuses questions sur Israël", l'insulte en la traitant de "sale juive".
C'est dans ce local que la victime est ensuite violée, frappée, insultée et menacée de mort en raison de sa religion. Pendant tout ce temps, la victime assure que l'un des jeunes suspects filme la scène. Elle continue son récit : ils lui font également du chantage, lui demandent 200 euros sous peine de s'en prendre à sa famille. Ces sévices d'une extrême cruauté, que la rédaction de RTL décide de ne pas détailler davantage, durent pendant deux heures. C'est vers 19h30 qu'elle rentre enfin chez elle. Ses parents préviennent immédiatement la police.
Quelque temps après l'avoir quittée au square en bas de chez elle, le copain avec qui la victime passait l'après-midi, reçoit des photos des sévices infligés à l'adolescente. À ce stade, on ne sait pas pourquoi elles lui ont été envoyées. "Il a reçu une photo sur son téléphone disant : 'Regarde ta copine'. Mon fils lui a répondu : 'Laisse la tranquille, ne la touche pas', et il a ensuite prévenu la mère [de la victime]. C'est inexplicable, il n'y a pas de mots pour décrire. C'est juste une enfant de 12 ans", témoigne la mère de ce jeune garçon à RTL.
Interpellés lundi, en garde à vue, les trois jeunes garçons ont contesté une grande partie des faits. Ils ont tous les trois été mis en examen notamment pour "agression sexuelle en réunion, violences en réunion, injures et menaces en raison de la religion", précise le parquet de Nanterre. Deux d'entre eux ont également été mis en examen pour viol.
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