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"Un crime barbare" : sur RTL, Amine Kessaci assure que sa "parole est une garantie de survie" un mois après l'assassinat de son frère

Endeuillé par la mort de ses deux frères, Amine Kessaci estime que son combat contre le narcotrafic prend désormais une autre dimension, au micro de RTL ce lundi 15 décembre.

Amine Kessaci est l'invité de Thomas Sotto

Crédit : RTL

"Un crime barbare" : sur RTL, Amine Kessaci assure que sa "parole est une garantie de survie" un mois après l'assassinat de son frère

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Chloé Berry

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Une vie qui ne sera plus jamais la même. Près d'un mois après la mort de son frère Mehdi, 20 ans, Amine Kessaci était l'invité de RTL ce lundi 15 décembre 2025. Le militant écologiste connu pour ses engagements contre le narcotrafic va "comme quelqu'un qui a déjà perdu deux frères". 

Le 13 novembre dernier, Mehdi Kessaci était tué par balles à Marseille. Ce jeune, qui venait de passer le concours de gardien de la paix, n'avait jamais de problèmes. "Mon petit frère est mort de façon injuste. Il était coupable d'une seule chose : d'être mon petit frère. D'être le petit frère de quelqu'un qui s'est levé pour proposer une autre vie aux jeunes des quartiers. C'est sa seule culpabilité", s'est ému la figure marseillaise au micro de Thomas Sotto.

"Cette culpabilité grandissante, ce sera le combat de ma vie"

Cette mort injuste, Amine Kessaci l'aura sur la conscience toute sa vie. "Ce sera le combat de ma vie de me battre contre cette culpabilité grandissante. Elle m'envahit car je me dis que, moi, je suis ici", confie-t-il. "Si j'avais pu donner ma vie, si j'avais pu être là ce jour-là sur ce rond-point pour prendre ses balles pour les éviter à mon petit frère qui n'avait rien fait, je l'aurais fait sans hésiter, évidemment."

Menacé depuis plusieurs mois, le jeune homme de 22 ans savait que ses proches pouvaient aussi courir un grand danger. "Je lui avais dit de faire attention. Mais Mehdi me disait qu'on ne se ressemblait pas, car il était beaucoup plus mince que moi", se souvient-t-il, se demandant si on a pu le confondre avec son frère cadet. 

Si j'avais pu être là ce jour-là sur ce rond-point pour prendre ses balles à la place de mon petit frère, je l'aurais fait sans hésiter.

Amine Kessaci

Outre les questionnements, la colère est toujours vive : "Quand on ôte la vie à quelqu'un, ce n'est plus faire passer un message. Ce n'est pas un crime d'avertissement non plus, c'est un crime barbare", a-t-il déclaré.

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Comme il l'exprimait déjà dans une tribune publiée dans Le Monde, la figure marseillaise ne compte pas se taire. "Mon frère Brahim (mort calciné en décembre 2020, ndlr) m'a appris qu'on ne se cache jamais", lâche Amine Kessaci. 

Endeuillé par la mort de ses deux frères, Amine Kessaci estime que son combat contre le narcotrafic prend désormais une autre dimension : "notre parole est aujourd'hui une des plus grandes garanties de survie pour nous." Pour rappel, aujourd'hui, des policiers assurent la protection du militant.

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