Il est accusé d'avoir vendu des lieux de sépulture après avoir retiré les corps qui s'y trouvaient. La police sicilienne a annoncé, lundi 14 avril, l'arrestation d'un ex-fossoyeur et l'ouverture d'une enquête contre 18 autres personnes impliquées dans cette affaire de corruption et de pots-de-vin à Trapani. Ces dernières années, le cimetière de cette ville de la côte ouest de la Sicile faisait l'objet de plaintes pour dysfonctionnement de la part des habitants. Trois établissements de pompes funèbres de Trapani ont également été interdites d'exercer.
Et pour cause, selon la police, l'ancien employé mettait les bâtons dans les roues de l'entreprise officiellement chargée de gérer les services funèbres au bénéfice de ces trois sociétés. Le tout, en échange d'une commission. Par ailleurs, il exerçait des "procédures d'exhumation extraordinaires" afin de pouvoir revendre les lieux de sépulture. "De cette façon, il pouvait proposer des enterrements rapides, en échange de sommes d'argent", a expliqué la police.
Il est également accusé d'avoir fait appel à son propre maçon pour des travaux sur des chapelles funéraires privées, en offrant à ses clients une réduction grâce au non-paiement de la taxe municipale. Il alertait, en outre, des fleuristes locaux de la présence de nouvelles compositions déposées sur les tombes de manière à ce qu'ils puissent les récupérer et les revendre. Enfin, la police soupçonne également l'ancien employé d'avoir dérobé des objets de valeur sur les corps à inhumer, tels que des bijoux en or.
Contactée par l'AFP, la police a déclaré ne pas être en mesure de donner des informations sur le sort des corps exhumés. Mais selon un article de la presse locale datant de février 2024, dans au moins un cas, une famille ayant eu la surprise de découvrir leur tombe avec un nouveau nom avait finalement retrouvé le corps de leur parent dans un sac à l'autre bout du cimetière.
Il y a deux semaines, l'ancien gardien du cimetière de Tropea, en Calabre, a été condamné à cinq ans de prison, et son fils, à trois ans et six mois, pour avoir exploité ce que la presse a qualifié de "cimetière des horreurs". Les deux hommes avaient retiré des corps encore en décomposition pour laisser la place à de nouvelles inhumations. La police les avait filmés en train de les démembrer à l'aide de scies et de couteaux, avant de les jeter ou de les brûler.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte