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Rétractation de Ziad Takieddine : de quoi Nicolas Sarkozy et Carla Bruni sont-ils accusés ?

Le parquet national financier a demandé le renvoi de onze personnes dont Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni dans l'affaire de la rétractation possiblement monnayée de l'intermédiaire Ziad Takieddine, dans le cadre du dossier libyen.

Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy, le 21 octobre 2025

Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP

Thomas Prouteau & AFP - édité par Juliette Vignaud

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Le parquet national financier réclame un nouveau procès dans le cadre du dossier libyen. Ce mardi 16 décembre, il a demandé le renvoi le onze personnes, dont Nicolas Sarkozy et Carla Bruni dans l'affaire de la rétractation possiblement monnayée de l'intermédiaire Ziad Takieddine, homme d'affaires franco-libanais mort en septembre.

Dans son réquisitoire définitif de 307 pages, consulté par RTL, le parquet national financier requiert le renvoi de Nicolas Sarkozy pour "association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée" et "recel de subornation de témoin".  

Le sulfureux Franco-Libanais, a été à l'origine, à partir de 2011, des accusations de financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy. Il était ensuite revenu sur ces affirmations lors d'une interview en novembre 2020. Pour les procureurs financiers, l'ex-chef de l'État n'a pas seulement suivi les agissements des protagonistes dans cette interview revirement, mais a directement participé au succès de l'opération. 

Selon le réquisitoire, Nicolas Sarkozy a obtenu d'une de ses relations, l'homme d'affaire David Layani, qu'il apporte un financement. Le patron de Onepoint, société spécialisée dans la transformation numérique a versé 76.000 euros à l'agence de presse de Mimi Marchand sur la base d'un contrat fictif. 

À écouter aussi

Nicolas Sarkozy, lui, dément toute intervention. Il dit avoir été au courant de l'interview mais certifie n'en avoir rien attendu.

Une ligne de téléphone secrète

Le PNF a également requis le renvoi de Carla Bruni pour "association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée". En revanche, il n'a pas demandé son renvoi pour "recel de subornation de témoin". Elle avait été mise en examen en juillet 2024 pour ces deux chefs, dans le cadre de cette enquête principalement basée sur des écoutes téléphoniques. 

Selon le réquisitoire, la chanteuse de 57 ans a été la courroie de transmission entre l'organisatrice de ladite interview, Mimi Marchand, et Nicolas Sarkozy. Les procureurs pointent notamment une ligne de téléphone secrète ouverte en 2019 au nom de son informaticien, que Carla Bruni a utilisé pour se tenir au courant du déroulement de l'opération Takieddine. Un SMS "tout va bien Mimi" envoyé le soir où l'interview était enregistrée au Liban est notamment mis en évidence. 

Après l'avoir contesté, l'ex-mannequin a finalement reconnu en juillet 2024 posséder le téléphone au cœur de l'enquête. Selon une source proche du dossier à l'Agence France-Presse, elle a expliqué avoir "utilisé ce téléphone par ellipse", tout en continuant à contester être l'autrice et la destinataire des SMS échangés avec Mimi Marchand. 

Le couple s'estime victime des manœuvres de Mimi Marchand. Un procès a également été requis par le PNF contre la "papesse des paparazzis".

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