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Rétractation de Ziad Takieddine en faveur de Nicolas Sarkozy : l'enquête est bouclée

Les juges ont terminé début février leurs investigations dans cette deuxième affaire liée aux soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, distincte du procès en cours. L'ancien chef de l'État et son épouse Carla Bruni sont mis en examen pour subornation de témoin et association de malfaiteurs après la rétractation en 2020 du sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine.

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine à son arrivée au tribunal pour le premier procès Karachi, le 7 octobre 2019.
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
Thomas Prouteau
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Le procès du financement libyen présumé de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy n'est pas encore terminé que l'instruction d'une autre affaire, elle aussi susceptible de voir de l'ancien chef de l'État renvoyé devant un tribunal correctionnel, arrive à son terme. 

D'après une informations publiés par l'AFP en février et confirmées par RTL, les magistrats chargés d'enquêter sur la spectaculaire et soudaine rétractation, en novembre 2020, de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait justement depuis des années Nicolas Sarkozy d'avoir effectivement touché des fonds du dictateur libyen Mouammar Khadafi, ont terminé leur enquête. Début févier 2025, les juges ont envoyé leur épais dossier au parquet national financier (PNF), conformément à l'article 175 du Code de procédure pénale. 

Les avocats des mis en cause, dont Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, tous deux mis en examen pour subornation de témoin et association de malfaiteurs en vue de commettre l'infraction d'escroquerie au jugement en bande organisée, ont trois mois pour formuler des observations ou demander des actes supplémentaires. Ce sera ensuite au PNF de dire s'il réclame un nouveau procès pour l'ancien président, son épouse, et les autres protagonistes. 

Deux interviews choc avant rétractation

Au total, onze personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont la reine de la presse people, Mimi Marchand, proche de Carla Bruni, soupçonnée d'avoir orchestré contre rémunération le revirement de Ziad Takieddine, et Noël Dubus, personnage haut en couleur déjà condamné pour de nombreuses escroqueries de haut vol. 

À écouter aussi

En novembre 2020, au cours de deux interviews à BFMTV et Paris-Match, le Franco-Libanais déclare que le président Sarkozy "n'a pas touché un centime, cash ou pas cash". Les interviews seront suivies en décembre 2020 par un document judiciaire, signé une nouvelle fois devant les objectifs de Paris-Match, au Liban, pays où Ziad Takieddine s'est mis à l'abri des mandats d'arrêts émis par la justice française. 

La "sommation interpellative", adressée aux juges d'instructions français, n'aura aucune incidence sur la procédure et Ziad Takieddine reviendra ensuite à ses déclarations initiales. Dans le volet principal jugé en ce moment à Paris, six ans de prison et 3 millions d'euros d'amende viennent d'être requis contre le sulfureux intermédiaire. 

Les juges d'instruction soupçonnent Nicolas Sarkozy d'avoir été informé des étapes de l'opération et d'avoir donné son feu vert. L'ancien chef de l'État, présumé innocent à l'instar de tous les mis en examen, dément pour sa part avoir eu la moindre connaissance de l'opération "Sauver Sarko", baptisée ainsi par l'un des protagonistes, jusqu'à un mois environ avant la publication de l'interview et nie avoir joué un rôle. 

Des requêtes en nullité déposées

Son épouse est soupçonnée pour sa part d'avoir joué les intermédiaires entre certains protagonistes, dont son mari et son amie Mimi Marchand. Les juges suspectent une volonté de dissimulation au regard de l'effacement de ses messages, sur l'application Signal, avec la "papesse" de la presse people, le 5 juin 2021, jour de la mise en examen de cette dernière. Carla Bruni nie formellement une quelconque implication.

D'après les enquêteurs, certains des suspects ont tenté dans un troisième temps, au printemps 2021, de négocier la libération de Hannibal Khadafi, l'un des fils de l'ancien dictateur détenu au Liban, dans l'espoir d'obtenir des déclarations favorables de sa famille envers Nicolas Sarkozy. Le projet n'a jamais abouti.      

L'ancien chef de l'État et son épouse ont chacun déposé une requête en nullité de leur mise en examen pour toute une série de motifs, requêtes qui n'ont pas encore été examinées par la chambre de l'instruction. 

Dans le volet principal de l'affaire jugé à Paris, le parquet national financier (PNF) vient de requérir contre Nicolas Sarkozy 7 ans de prison et 300.000 euros d'amende, les plaidoiries de la défense doivent commencer lundi 31 mai.

*Cet article 

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