Randall Schwerdorffer ne laisse personne indifférent. La France a découvert l'avocat à la fin du mois de janvier 2018. Le 30 surtout, lorsqu'il s'est avancé dans la nuit devant les micros. Son client, Jonathan Daval, alors en garde à vue, venait d'avouer le meurtre de sa femme Alexia. "Nous ne défendrons pas un meurtrier, nous ne défendrons pas un assassin, nous défendrons un homme qui dans une crise de couple, a effectivement de manière accidentelle occasionné la mort de son épouse", expliquait-il alors.
À ce moment-là, avec sa carrure massive, sa voix grave et sa mèche rebelle, Randall Schwerdorffer est entré dans la catégorie des avocats médiatiques et très bavards. Et cet éclairage médiatique n'a pas été pour déplaire à celui qui a exercé un tas de petits boulots avant d'enfiler la robe : réceptionniste d'hôtel, employé de camping, et même mannequin grâce à son mètre 90.
Pourtant, lorsqu'il a entamé ses études de droit, il ne savait pas exactement ce qu'il voulait faire. Il a passé l'examen du barreau un peu par hasard, mais une fois lancé dans le pénal, il s'est promis d'avoir un grand cabinet, solide, réputé. C'est le cas aujourd'hui à Besançon et ce père de famille de 55 ans ne se voit pas ailleurs.
De quoi peut-être garder ses distances avec les polémiques qu'il provoque : lorsqu'il estime par exemple que la vague #MeeToo
est dangereuse, contre-productive ou encore qu'il affirme détester le terme de féminicide, car un crime, dit-il, n'est pas genré.
Il faut dire que Randall Schwerdorffer a peu de sujets tabous. Il parle librement de ses honoraires : entre 2.000 et 2.500 euros minimum par journée d'audience aux assises. Même si là, dans le procès de Frédéric Péchier, l'anesthésiste dont il assure la défense, ce sera dix fois moins car l'aide juridictionnelle prend le relais.
En tout cas, il gagne suffisamment bien sa vie pour avoir un rituel : après chaque acquittement - il en revendique 25 à son actif - il s'offre un stylo de luxe. Il espère s'en offrir un 26ᵉ après le procès Péchier. Un procès qu'il prépare depuis des mois comme un sportif de haut niveau.
Mis à part la cigarette qu'il ne lâche pas, il aborde en effet les audiences comme des combats. Aussi, quand c'est perdu d'avance, Randall Schwerdorffer refuse le dossier.
Assez logique pour celui qui pratique les arts martiaux depuis son adolescence. C'est un peu comme si vous lui demandiez d'entrer sur un tatami avec une jambe cassée : aucun intérêt ! Ce qui le fait vibrer, il l'expliquait dernièrement à nos confrères de France 3 région, c'est "la chute de la partie adverse".
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