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Frédérique Péchier, lors de son procès le 8 septembre 2025
Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP
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Frédéric Péchier, ancien médecin réanimateur anesthésiste, est jugé depuis lundi 8 septembre 2025 par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, entre 2008 et 2017.
Il est soupçonné d'avoir pollué les poches de perfusion de patients afin de provoquer leur arrêt cardiaque et discréditer des collègues avec qui il était en conflit. Il souhaitait démontrer ses qualités de réanimateur. Père de trois enfants, Frédéric Péchier a toujours clamé son innocence. À l'heure actuelle, l'ancien médecin risque la réclusion criminelle à perpétuité.
À l'origine de ce procès : Sébastien Pili-Floury, chef du service de réanimation du CHU et Anne-Sophie Balon, jeune docteure à la clinique Saint-Vincent de Besançon. Devant la cour, l'ancien commandant adjoint de la sûreté départementale du commissariat de Besançon, Fabrice Charligny, les a qualifiés de "lanceurs d'alerte".
L'arrêt cardiaque inexpliqué de Sandra Simard, 36 ans, le 11 janvier 2017, a été l'élément déclencheur de l'ouverture de l'enquête par le parquet. Au moment des faits, la patiente avait été transférée au CHU de Besançon au service réanimation.
La docteure Anne-Sophie Balon était chargée de réaliser l'anesthésie de la jeune femme. Elle a été alors "sidérée" face à l'arrêt cardiaque de sa patiente. L'anesthésiste s'est rendue au CHU avec son électrocardiogramme : "Elle voulait comprendre ce qui s'était passé", s'est remémoré l'enquêteur lors du procès.
Rapidement, Sébastien Pili-Floury a soupçonné un excès de potassium. Le médecin a conseillé à Anne-Sophie Balon de faire saisir le matériel médical ayant servi à l'intervention. Lors des analyses, le personnel médical avait découvert une quantité de potassium 100 fois supérieure à la normale. Alertée par la direction de la clinique, une enquête avait été ouverte par le parquet de Besançon.
De fil en aiguille, le docteur Pili-Floury a informé les enquêteurs de l'existence de cas similaires à celui de Sandra Simard. D'autres patients, passés par cette clinique, avaient dû être réanimés au CHU. D'ailleurs, la présidente de la cour, Delphine Thibierge, a remarqué l'existence de "plusieurs enquêtes" de police portant sur des arrêts cardiaques suspects. Ces enquêtes "n'avaient pas abouti, c'est vraiment ce cas de 2017 qui a permis de tirer les fils", souligne Delphine Thibierge. Le verdict est attendu le 19 décembre.
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