2 min de lecture
Dahbia Benkired lors de son procès, le vendredi 17 octobre.
Crédit : AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Comment expliquer le meurtre atroce de Lola, violée, torturée, puis tuée alors qu'elle n'avait que 12 ans par
Dahbia Benkired ? Alors que l'accusée est jugée par la cour d'assises de Paris, un expert psychologue a estimé qu'elle ne souffre "pas de pathologie psychiatrique", mais sa personnalité présente un "aspect psychopathique élevé".
À la barre, le clinicien a évoqué une "personnalité schizotypique", qu'il décrit comme "une froideur affective, une bizarrerie de la pensée" et "des propos un peu déconnectés du réel, sans être totalement délirant", mais "pas de schizophrénie au sens strict du terme".
L'expert a rencontré l'accusée à quatre reprises dans les semaines qui ont suivi le crime, survenu le 14 octobre 2022 dans l'appartement de sa sœur qu'elle occupait dans le XIXe arrondissement de Paris. "Quand on passe neuf heures avec un patient schizophrène, on le voit assez rapidement", a-t-il assuré.
Le psychologue a également écarté dans son rapport la notion de "délire" lors des quelques 90 minutes durant lesquelles la fillette de 12 ans a été attirée, séquestrée et suppliciée. Car Dahbia Benkired "dit elle-même que, juste après les faits, elle est 'normale', les choses se seraient selon elle arrêtées d'un claquement de doigts : j'ai étudié une centaine de cas criminels, on voit bien que le trouble perdure, même plusieurs semaines après", note l'expert.
"Un élément délirant qui stoppe immédiatement, ça ne 'matche' pas", insiste le psychologue. Il souligne en revanche un "aspect psychopathique", qu'il a noté "élevé", de niveau 4 sur une échelle de 5. Les experts psychiatres, qui doivent être entendus jeudi, l'ont estimé "très élevé", de niveau 5. "Il y a deux facteurs : un trouble narcissique et une personnalité antisociale", rappelle le clinicien, en insistant sur "le mode de vie, l'errance, l'imprévisibilité" de l'accusée, autant que sa "froideur".
Le psychologue insiste encore sur "les carences, maltraitances, violences physiques et sexuelles" subies par Dahbia Benkired dans son enfance, fréquentes chez les patients présentant un tableau clinique comme le sien, avec "autrui perçu comme potentielle source de menace", "mais aussi une forme de dépendance affective".
La question du mobile demeure néanmoins entière tant l'accusée a varié, évoquant successivement la colère contre la mère de Lola, un ensorcellement, puis un geste meurtrier envers la fillette symboliquement dirigé dans son esprit contre un ex-compagnon.
"À partir du moment où on se raconte des histoires, on commence à y croire", fait valoir l'expert, "ça conserve un équilibre précaire psychique". Le psychologue avance par ailleurs une thèse : "Il est plausible que le meurtre soit la conséquence d'un acte sexuel non assumé".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte