"J'étais folle, je ne me reconnais pas sur les vidéos" : Dahbia Benkired, accusée du meurtre de Lola, confrontée à la vidéosurveillance

La stupéfaction face à l’horreur. La cour d’assises de Paris a diffusé ce vendredi 17 octobre la vidéo montrant Dahbia Benkired transportant la malle contenant le corps de Lola, 12 ans, dans un bar, le 14 octobre 2022. Les images ont replongé la salle d’audience dans l’horreur du crime, ravivant l’émoi national suscité par cette affaire.

Confrontée à ces images, l’accusée a déclaré qu’elle ne se reconnaissait pas : "Je me dis que j'étais folle, c'était pas moi, je ne me reconnais pas sur les vidéos". Elle a également contesté certains détails des faits, affirmant notamment ne pas avoir bu de sang, rapporte Le Parisien, qui publie les images de vidéosurveillance de l'accusée chargée de valises dans un bar.

L’enquêteur n’a pas oublié son premier face-à-face avec l’accusée, trois ans plus tôt. Son jeune âge, 24 ans, et son regard l’avaient profondément marqué. Physiquement, Dahbia Benkired a changé, mais le regard demeure identique. Lorsque l’accusée a nié les faits, le policier lui a montré des photos du corps supplicié de Lola. "Elle a pris plaisir à les regarder", raconte-t-il. C’est après cette scène que le policier a obtenu des aveux détaillés sur les supplices infligés à l’enfant, toujours sans aucun remord.

"Je l'ai ramenée avec moi, je l'ai scotchée, je l'ai tuée, et puis voilà."

L’enquêteur a décrit un comportement ambigu lors des auditions. Dahbia Benkired a d’abord tenté de tromper les enquêteurs, avant de faire des aveux partiels, puis de tenter de les maquiller. Selon lui, de la quatrième à la sixième audition, elle n’a jamais montré d’empathie, de pardon, ni même versé de larmes.

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Dans le prétoire, la gravité des propos de l’accusée a frappé l’audience. Elle a tenté d’exprimer des regrets envers la famille de Lola, mais ses aveux demeurent glaçants. Elle a notamment reconnu : "Je l'ai ramenée avec moi, je l'ai scotchée, je l'ai tuée, et puis voilà." Des mots détachés de toute forme d’empathie.

Tout au long de l’audience, Dahbia Benkired a fixé le policier à la barre d’un regard immobile. Malgré la description de détails effroyables, elle est restée bras croisés, impassible. Aucun geste ne trahissait la moindre émotion. En revanche, les proches de Lola, accablés, ont souvent baissé la tête, submergés par l’horreur des déclarations. L'audience reprendra lundi 20 pour un verdict attendu vendredi 24 octobre.

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