Elle était au "centre" d'un "système organisé" visant à faire du Parlement européen la "vache à lait" du RN : l'accusation a requis mercredi 13 novembre à Paris 5 ans de prison, dont 2 ans de prison ferme aménageables, 300.000 euros d'amende et 5 ans d'inéligibilité contre Marine Le Pen. Sur RTL, Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, membre du Bureau national et de la Commission des finances de l'Assemblée nationale fustige ces réquisitions.
Colère au RN, au lendemain des perquisitions visant Marine Le Pen dans l'affaire des assistants parlementaires. Si le tribunal suit ses perquisitions, et même si elle fait appel, la femme politique ne pourra pas se présenter à la prochaine présidentielle.
Jean-Philippe Tanguy s'attendait au pire, et avait prévu ce "réquisitoire complètement irrationnel et outrancier qui ne correspond pas au dossier". Selon lui, le "parquet a choisi l'outrance, le scandale, pour cacher sa faillite judiciaire et juridique".
"Je comprends que des gens soient en colère lorsque des (…) politiques piquent dans la caisse. Mais (dans cette affaire) ce n'est pas le cas. Il n'y a pas d'enrichissement personnel, pas d'emploi fictif", affirme le député RN. "Dans ce procès, il y a une désinformation qui fait croire que Marine Le Pen et nos compagnons auraient pu s'enrichir personnellement", poursuit-il.
Pour rappeler le fond du dossier, il est reproché au RN d'avoir utilisé des fonds européens pour faire travailler des gens pour le parti, qui était à l'époque le Front national, et pas directement pour le Parlement européen. En revanche, il n'a jamais été question d'enrichissement personnel.
Marine Le Pen a toutefois remboursé des sommes avant même que débute le procès. "Le Parlement européen est à la fois le plaignant, l'enquêteur et le juge de cette sanction. C'est inouï en Europe et c'est contraire à la Convention européenne des droits de l'homme", alerte Jean-Philippe Tanguy. "Ce n'est pas un aveu de culpabilité : Marine Le Pen a été obligée de rembourser avant que le procès français ne se tienne", estime-t-il.
Un peu plus de 4,5 millions de préjudices selon le Parlement européen. Jean-Philippe Tanguy sent depuis le début du procès "un certain émoi", mais aussi "un grand silence de la gauche". Gérald Darmanin a de son côté déclaré sur ses réseaux sociaux que ce n'était pas à la justice de priver Marine Le Pen d'une candidature.
"Quoi qu'on pense de Marine Le Pen, il y a un sentiment d'injustice face à ces réquisitions", a déclaré le membre
du Bureau national du RN. À 20h mercredi soir, la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale est sortie du tribunal les yeux rougis, avec l'air d'être très émue. Face à cette émotion, Jean-Philippe Tanguy souhaite rappeler que ce procès "dure depuis plusieurs semaines et une procédure qui date d'il y a deux ans avec des reproches provenant des années 2000".
Ce camarade de Marine Le Pen l'affirme, "elle continuera de se battre". Quant à l’hypothèse d'une impossibilité de se présenter pour la présidentielle de 2027, le RN ne travaillerait pas à résoudre ce problème : "Quand on est innocent, on n'a pas à penser à ce genre de circonstances", partage l'homme politique.
Dans certains territoires français, "Marine Le Pen incarne quelque chose que personne n'incarne aujourd'hui : un lien avec les Français que seul le général de Gaulle avait au sein de la population", pense Jean-Philippe Tanguy. Il estime également que la femme politique est jugée différemment justement parce que "c'est le Rassemblement national".
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