Procès de Monique Olivier : après les "regrets" de l'accusée, une longue journée d'attente en vue

Monique Olivier, l'ex-femme et complice de Michel Fourniret, demande "pardon aux familles des victimes". Au dernier jour de son procès devant la Cour d'assises des Hauts-de-Seine pour complicité dans l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes filles, dont Estelle Mouzin, Monique Olivier a dit ses "regrets" après trois semaines d'un procès très émouvant. Après ces derniers mots, les jurés se sont retirés pour délibérer.

La journée d'attente va être longue. Eric Mouzin, le père d'Estelle, repart avec son carnet rempli des notes qu'il a prises chaque jour. Sans jamais s'écrouler, ou peut-être l'a-t-il fait loin des regards. Il l'a dit à la barre : "Je pleure quand personne ne me voit". Roger Parrish, le père de Joanna, n'a pas non plus manquer une audience. Il est venu spécialement d'Angleterre. À la cour, une dernière fois, le vieil homme a répété qu'il était désormais convaincu du "rôle actif qu'a joué Monique Olivier dans l'enlèvement" de sa fille. 

Et l'accusée de se lever. Comme toujours, il est impossible de lire une émotion dans son regard et de savoir ce qui se joue dans son esprit. "Je regrette tout ce que j'ai fait. Je demande pardon aux familles de victimes  tout en sachant que c'est impardonnable ce que j'ai fait". Des mots qu'il faut entendre pour son avocat Me Richard Delgenès. "Je ne pense pas que Michel Fourniret aurait pu exprimer des regrets. Voilà la différence essentielle pour moi", a-t-il réagi au micro de RTL.

Peu importe le verdict des jurés, après deux autres procès d'assises, Monique Olivier a déjà atteint les 30 ans de sûreté. Le maximum. Elle ne pourra pas demander à sortir de prison avant décembre 2035. L'accusée aura alors 87 ans.

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23/04/2025 à 02:24 - 05m42s