Procès Monique Olivier : ce qu'a dit l'ex-femme de Michel Fourniret sur l'affaire Estelle Mouzin

Jeudi 14 décembre, devant la Cour d'assises des Hauts-de-Seine, Monique Olivier s'est exprimée sur le cas d'Estelle Mouzin, enlevée et séquestrée par le couple. "Estelle a demandé sa maman. Je lui ai dit qu'elle la verrait bientôt. (...) Je n'ai pas voulu rester plus, ça me faisait de la peine", a-t-elle raconté.

Monique Olivier, ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, arrive dans la salle d'audience pour son procès à la cour d'assises de Nanterre, le 28 novembre 2023.

Crédit : Miguel MEDINA / AFP

MONIQUE OLIVIER - Ce qu'a dit l'ex-femme de Michel Fourniret sur l'affaire Estelle Mouzin

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Aux Assises des Hauts-de-Seine, l'ultime interrogatoire de Monique Olivier a lieu ce jeudi 14 décembre. Le procès de l'ex-épouse de Michel Fourniret a débuté il y a quasiment trois semaines, et la famille d'Estelle Mouzin attend toujours des réponses. C'est le dernier jour lors duquel Monique Olivier peut apporter des éléments de réponse, puisqu'elle est interrogée pour la dernière fois. L'accusée accepte enfin de se plonger dans ses souvenirs, encouragée par son avocat.

Pourtant, ce matin, cet interrogatoire a bien failli voler en éclats. Le président piétine des années de travail patient et acharné de la juge d'instruction. Le magistrat coupe sans cesse la parole à Monique Olivier, la tension monte. L'avocat de l'accusée décide de prendre les choses en main : "Il faut du temps à Monique Olivier, laissez-la parler. Madame Olivier, parlez-nous d'Estelle. Quand est-ce que vous la voyez ? Racontez, n'ayez pas peur de choquer !", tente-t-il. L'accusée murmure enfin : "Fourniret m'a demandé de venir pour garder la petite. Je suis choquée et en colère de voir la petite fille".

Estelle n'avait que neuf ans. C'est la plus jeune de leurs victimes. L'enfant était en haut, dans la chambre mansardée : "Je lui ai parlé un peu, ajoute l'accusée. Estelle a demandé sa maman. Je lui ai dit qu'elle la verrait bientôt. Je l'emmène aux toilettes, puis j'ai fermé la porte. Je n'ai pas voulu rester plus, ça me faisait de la peine", poursuit Monique Olivier. Son avocat l'encourage : "La petite a été agressée ? Elle était dans quel état ? Il faut avancer, Madame Olivier, allez !". L'accusée tremble : "La petite était habillée. Je ne sais pas si Fourniret a obtenu ce qu'il voulait ou pas". Plus tard, Monique Olivier évoque la petite enroulée dans un rideau de douche et les grosses mains de Fourniret qui l'aurait étranglée.

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