"On a peur des représailles" : les soignants de l'hôpital de la Timone à Marseille dénoncent une hausse des violences

A l'hôpital de la Timone à Marseille, le syndicat Force ouvrière tire la sonnette d'alerte après de nouvelles violences. Selon FO, qui a déposé un préavis de grève, un cap a été franchi la semaine dernière en pédiatrie avec une agression de groupe particulièrement choquante. Le phénomène, auparavant concentré aux urgences, touche tous les étages de l'hôpital.

Les agressions ont augmenté de 52% en un an selon les chiffres de la direction. Dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre, dans le service de réanimation pédiatrique, des soignants ont violemment été pris à partie par un père de famille accompagné d'une vingtaine de proches venus en découdre. 

"Il y a eu des menaces de mort, il y a eu de la violence au niveau du matériel. On a fait intervenir la police qui a fait sortir un des parents", a indiqué Cléa. "On en a marre, on n'est pas là pour se faire insulter, se faire menacer ou se faire frapper", a-t-elle ajouté.

Deux agents de sécurité ont été positionnés devant le service et Cléa espère qu'ils seront maintenus. Le syndicat FO demande plus d'efforts de la part de la direction, plus d'agents de sécurité qui patrouillent dans l'hôpital, plus de caméras et surtout des services qui ferment la nuit. 

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"On peut retrouver aussi des SDF qui trouvent des chambres avec des lits vides", indique Audrey Jolibois secrétaire générale FO. Sur les neuf premiers mois de l'année 2025, 1,3 soignant a été frappé à l'hôpital de la Timone chaque semaine. 

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