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Rhône : une famille agresse le personnel soignant d'une clinique de Villeurbanne
Deux personnes ont été placées en garde à vue après l'agression du personnel soignant d'une clinique de Villeurbanne (Rhône). Les agresseurs reprochaient le temps d'attente avant la prise en charge de leur proche. Trois policiers ont également été blessés.
Des soignants de la clinique Médipôle de Villeurbanne, près de Lyon, ont été agressés par des membres de la famille d'un patient. Les faits se sont déroulés jeudi 3 avril, en début de soirée, a précisé la préfecture du Rhône et le parquet, confirmant une information de BFMTV Lyon.
Les agresseurs, la mère et le fils d'un patient, ont d'abord ciblé une soignante, avant de s'en prendre à deux autres professionnels de santé. Une patrouille de police, présente sur les lieux, est intervenue pour maîtriser les deux membres de la famille. Trois policiers ont également été blessés.
Ils reprochaient le temps d'attente et la manière dont leur proche a été pris en charge, poursuit BFMTV. Les membres du personnel ont reçu insultes, menaces et coups, selon une proche du dossier. Au moins trois soignants ont été blessés, et certains se sont vu prescrire, dans un premier temps, une ITT (incapacité totale de travail) de dix jours.
La sécurité renforcée dans l'établissement
La mère et le fils ont été placées en garde à vue et ont été déférés ce samedi en vue d'une audience de comparution immédiate qui aura lieu lundi. Cinq plaintes ont été déposées, trois par les soignants, deux par les policiers, a précisé la préfecture.
La mère est poursuivie des chefs de "violences sur professionnel de santé avec ITT inférieure ou égale à huit jours, outrage à personne chargée de mission de service public, menaces de mort à l’encontre d’un professionnel de santé". Le fils sera, quant à lui, jugé pour "outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, rébellion, outrage à personne chargée de mission de service public et menaces de mort à l’encontre d’un professionnel de santé". Ils risquent cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
Fabienne Buccio, préfète du Rhône, a exprimé son "soutien total aux soignants victimes" et remercié "les policiers pour leur intervention rapide qui a permis l'interpellation de deux personnes". La police a ensuite renforcé ses patrouilles auprès de l'établissement en plus des agents de sécurité privée supplémentaires mobilisés, a-t-elle également précisé.
Le directeur de l'Agence régionale de santé s'est déplacé ce samedi auprès des soignants pour leur apporter le soutien de l'État, selon la préfète.
