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Nord : sanctionné pour avoir mangé à son poste, un salarié attaque La Redoute

L'entreprise lui a reproché d'avoir mangé une clémentine sur son poste de travail. Il a été mis à pied une journée et a perdu 70 euros brut de salaire.

L'entrepôt de La Redoute à Wattrelos.
Crédit : Michel spingler/AP/SIPA
Léa Stassinet & AFP
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Sanctionné pour avoir mangé une clémentine sur ses heures de travail. C'est ce qui est arrivé en novembre 2017 à un préparateur de commande représentant CGT, entré à La Redoute en 2004. 

Arrivé à 6h pour prendre son poste au site de logistique de Wattrelos (Nord), il a mangé une clémentine peu avant 9h. Il était à son poste de "picking", où les salariés alignés sur une chaîne de production prennent dans des bacs les marchandises importées et les scannent pour les envoyer aux clients (à raison de 600 gestes à l'heure selon la CGT) lorsqu'une "micro-panne" aurait arrêté la chaîne. 

Selon son avocat, il s'est alors reculé pour s'asseoir sur un banc et manger son fruit, en dehors du temps de pause prévue de 10h à 10h20, puis "faute de poubelle", a pris "diligemment" les épluchures avec lui et les a posées sur son poste. L'agente de maîtrise les repère; il sera mis à pied une journée, perdant 70 euros brut de salaire. 

Mon client a la sensation que l'humain n'est plus pris en compte dans l'organisation du travail

Me Mario Califano

Une sanction totalement disproportionnée selon son avocat Me Mario Califano, joint par RTL.fr. "Un agent de maîtrise a vu les épluchures et l'a soupçonné d'avoir mangé à son poste. Quant au fait que les pelures aient pu détériorer la chaîne de travail, comme on l'a reproché à mon client, c'est impossible", a-t-il affirmé, jugeant les faits "dérisoires". 

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Devant les prud'hommes de Roubaix, Me Califano a demandé l'annulation de la sanction infligée à son client ainsi que le rappel de salaire correspondant. "On a également demandé des dommages et intérêts mais peu élevés compte-tenu des faits anecdotiques", précise l'avocat. 

Depuis, son client travaille toujours dans l'entreprise, mais "il a, comme ses collègues, le sentiment que l'humain n'est plus jamais pris en compte dans l'organisation du travail". "Il a un rythme difficile, se lève à 4h30 pour embaucher à 6h, et ce jusqu'à 14h", poursuit Me Califano. Aux prud'hommes, "il a rappelé qu'il était avant tout un être humain qui pouvait avoir faim et soif", conclut l'avocat. Le jugement est attendu pour le 14 novembre.

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