Mort d'Émile : l'avocate de la tante placée en garde à vue témoigne sur RTL

Les grands-parents, l'oncle et la tante du petit Émile Soleil, disparu le 8 juillet 2023 et dont des ossements avaient été retrouvés par une randonneuse en mars 2024, sont ressortis libres et sans poursuites après leur garde à vue.

La piste de l’implication d'un ou plusieurs membres de la famille "n'est pas fermée" et "les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté" car "les charges n'étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier", a insisté le procureur d'Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon.

"Les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte, a précisé ce dernier devant des dizaines de journalistes, ajoutant que selon les expertises, "le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt" et que des "stigmates anatomiques, évocateurs d'un traumatisme facial violent" ont été retrouvés sur son crâne. 

Me Laure Bonnevialle-Haller, avocate de la tante placée en garde à vue, a témoigné de la volonté de sa cliente de coopérer "entièrement" avec les enquêteurs. "Elle répondra à toutes les questions qui lui seront posées, comme elle a pu le faire" en garde à vue. Une mesure à laquelle "elle ne s'attendait pas et qui est de façon générale toujours une épreuve, un moment difficile, puisque vous êtes privés de liberté", a-t-elle déclaré sur RTL.
"Lors de cette garde à vue, elle a appris qu'il y avait eu une intervention humaine. Psychologiquement, ce sont des éléments durs à entendre. Cette femme souhaite maintenant pouvoir se recentrer sur elle et absorber le choc de cette garde à vue", a-t-elle poursuivi.

"Ce qu'elle attend, c'est d'avoir enfin des réponses"

Outre la piste intrafamiliale, la piste criminelle, celle d'une tierce personne qui aurait tué volontairement ou non, est ouverte. Le patron de la section de recherches de Marseille a précisé jeudi 27 mars que des analyses sont toujours en cours, comme par exemple les 55 millions de données de communication téléphonique et électronique compilées par les enquêteurs. Certaines écoutes se poursuivent peut-être aujourd'hui. 

Le van qui sert à transporter les chevaux du grand-père et qui a été saisi mardi, doit aussi être ausculté. Sans parler des prélèvements effectués par les gendarmes dans la chapelle du Haut-Vernet il y a tout juste deux semaines. 

"Toutes les pistes restent ouvertes (...) Elle laisse la confiance dans les enquêteurs, dans le travail qui a été fait jusqu'à présent. Ce qu'elle attend, c'est d'avoir enfin des réponses, savoir, mais ça je pense que tout un chacun, on se pose cette question, savoir effectivement qu'est-ce qui a pu arriver à ce petit garçon qui avait la vie devant lui", a par ailleurs témoigné Me Laure Bonnevialle-Haller.

Les 15 enquêteurs qui planchent en permanence sur ce dossier restent "pleinement mobilisés", nous dit-on, pour éviter que ce drame ne devienne une affaire non élucidée.