Mort d'Émile : ossements transportés, intervention d'un tiers... Ce qu'il faut retenir de la conférence du procureur

Un an et demi après la disparition d'Émile, dans le hameau du Haut-Vernet, l'enquête se poursuit toujours pour tenter de faire la lumière sur la mort du petit garçon de 3 ans. Ce jeudi 27 mars, le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a tenu une conférence de presse alors que les gardes à vue des grands-parents, de l'oncle et de la tante d'Émile ont été levées la nuit dernière.

Dans un premier temps, le procureur de la République a retracé les étapes clé de l'enquête, de la disparition du petit Émile en juillet 2023 à la découverte des ossements et des vêtements de l'enfant il y a un an. Quatre personnes ont été placées en garde à vue en début de semaine, avant d'être relâchées 48 heures plus tard, afin de "vérifier un certain nombre d'éléments".

Selon les derniers éléments de l'enquête, "les vêtements et les ossements ont été transportés", a précisé le procureur. Depuis la découverte des ossements, "plus de 60 missions d’expertises" ont été ordonnées, a-t-il indiqué. "Celles-ci disent que les vêtements et ossements ont été transportés peu avant leur découverte", a-t-il révélé, "le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements trouvés dans la forêt". 

Un "traumatisme facial violent"

Ce dernier élément favorise la thèse de l'homicide, volontaire ou non, d'autant plus que des "stigmates anatomiques" ont été retrouvés sur le crâne de la victime, qui évoquent un "traumatisme facial violent". La progression des investigations pousse les enquêteurs vers "la probabilité l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Émile Soleil".

La piste familiale "pas encore refermée"

Aucune théorie n'est exclue à l'heure actuelle, malgré la levée des gardes à vue. "Les charges n'étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen dans ce dossier", selon le procureur qui a indiqué qu'"une phase se termine concernant cette piste [intra-familiale], ça ne veut pas dire qu'elle est fermée". "Il peut survenir des éléments complémentaires nouveaux susceptibles de prolonger la piste", a-t-il ajouté. Concernant la jardinière saisie au Haut-Vernet, celle-ci "ne comportait aucun élément de nature à faire progresser les investigations".