Monique Olivier, Rédoine Faïd, "Les disparus de Mirepoix"… Ces procès qui ont marqué 2023

Procès en première instance, procès en appel… L'année 2023 a été judiciairement riche et rythmée par des procès médiatisés, par de lourdes condamnations mais aussi par de nombreux rebondissements. 

Monique Olivier pour "complicité de meurtre" dans trois affaires criminelles, Rédoine Faïd pour évasion de prison, Nicolas Zepeda, Gabriel Fortin, Jean-Marc Reiser et les "amants diaboliques" pour meurtre…  Ces criminels ont comparu pour la première fois devant la justice, ou au contraire, ne comptent plus leurs passages sur le banc des accusés. 

Ils ont comparu seul, ou à deux, pendant une semaine voire plus d'un mois. Certains ont avoué. D'autres continuent de clamer leur innocence, jusqu'à se pourvoir en cassation. La rédaction de RTL revient sur six des procès les plus marquants de l'année 2023.

Gabriel Fortin, "le tueur de DRH"

Le 29 juin 2023, le procès de Gabriel Fortin a eu lieu devant la cour d'assises de la Drôme. Cet ingénieur, tristement célèbre sous le nom du "tueur de DRH", a comparu pour 3 assassinats et une tentative d'assassinat sur des DRH. Deux de ses victimes avaient été impliquées dans ses licenciements en 2006 et 2009.

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Après 12 jours de procès, les jurés ont condamné Gabriel Fortin à la perpétuité, considérant que l'accusé de 48 ans était coupable des assassinats d'une cadre de Pôle Emploi, de deux responsables des ressources humaines et de l'agression armée d'un autre DRH . 

L'affaire Sophie Le Tan

Le 20 juin 2023 à Strasbourg, s'est ouvert devant les assises, le procès en appel de Jean-Marc Reiser, 61 ans, pour le meurtre de Sophie Le Tan, 20 ans, en 2018. L'homme avait posté une annonce et prétexté une visite d'appartement, avant de démembrer et dissimuler le corps de la jeune femme. Il avait fini par reconnaître début 2021 son "implication" dans la mort de Sophie Le Tan, en excluant la préméditation de son geste. 

Une circonstance atténuante que la cour d'appel du Haut-Rhin n'a pas retenue à l'annonce du verdict final, en condamnant Jean-Marc Reiser à la peine la plus lourde qui soit : la perpétuité. 

Rédoine Faïd, le roi de l'évasion

14 ans de réclusion criminelle. C'est le verdict final prononcé le 25 octobre par la cour d'assises de Paris à l'encontre du braqueur multirécidiviste, Rédoine Faïd. Ce dernier était jugé depuis le 5 septembre 2023 pour répondre de son évasion de la prison de Réau en Seine-et-Marne en juillet 2018.

En 2013, le criminel s'était enfui de la prison de Sequedin (Nord) à l'aide d'explosifs. Pour cette évasion, il avait déjà été condamné à 25 ans de réclusion. 

Les disparus de Mirepoix

Le 17 novembre 2023, le procès des "amants diaboliques de l'Ariège" s'est ouvert devant la cour d'assises de Foix. Accusée d'avoir tué son ex-compagnon et la fille de ce dernier, Marie-José Montesinos a comparu aux côtés de son complice et amant Jean-Paul Vidal. 

Lors des audiences, les deux accusés se sont rejetés la responsabilité, Jean-Paul Vidal estimant avoir été manipulé. Après sept jours de procès, les deux amants ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle, assortie de vingt ans de sûreté pour Marie-José Montesinos. 

Monique Olivier, la complice de Fourniret

C'était l'un des procès les plus attendus de l'année : celui de l'ex-épouse et complice du pédocriminel et tueur en série, Michel Fourniret. Devant le tribunal de Nanterre, l'ex-femme de "l'Ogre des Ardennes" était jugée pour complicité dans trois affaires criminelles : les meurtres et disparitions de trois jeunes filles. 

Le 19 décembre, la justice l'a condamnée pour la deuxième fois à la réclusion criminelle à perpétuité. Aujourd'hui encore, les doutes planent quant à son implication dans d'autres dossiers criminels, qui pour certains, sont entre les mains du pôle "cold case" de Nanterre.

Le procès de Nicolas Zepeda

Le 21 décembre, la cour d'appel de Vesoul a condamné Nicolas Zepeda à 28 ans de réclusion criminelle, pour la disparition et le meurtre de sa petite-amie, Narumi Kurosaki à Besançon en 2016. Au printemps 2022, l'homme avait été condamné à la même peine, lors de son procès en première instance.

Depuis, Nicolas Zepeda s'est pourvu en cassation : malgré les charges retenues à son encontre, l'homme n'a jamais cessé de clamer son innocence dans cette affaire. 

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