Affaire Delphine Jubillar : ce qu'il faut savoir sur le procès à venir

Il y a trois ans, les médias relayaient la disparition d'une mère de famille en pleine nuit : elle s'appelait Delphine Jubillar. Trois ans après, son mari Cédric s'apprête à comparaître devant la justice, accusé d'un féminicide qu'il nie.

Mardi 21 novembre 2023, le procureur général Franck Rastoul a confirmé le renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d'Assise du Tarn dans l'affaire de la disparition de sa femme Delphine en 2020. Cette décision ouvre la voie à un procès fin 2024, début 2025. Cédric Jubillar, en détention provisoire depuis deux ans, sera officiellement jugé pour le meurtre de sa femme à Albi.

Si Cédric Jubillar peut aujourd'hui comparaître devant la justice malgré ses dénégations, c'est parce que le parquet de Toulouse estime avoir suffisamment d'éléments à charge pour le désigner comme principal suspect. Pour ce faire, une enquête de presque trois années a été nécessaire, malgré une difficulté majeure : le corps de Delphine reste introuvable.

De nombreuses autres preuves tangibles conduisent les magistrats à considérer la culpabilité de Cédric Jubillar. Dans Les Voix du Crime, le correspondant de RTL à Toulouse Patrick Tejero revient sur certains de ces éléments, qui interrogent la culpabilité de cet homme. 

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Entre autres le téléphone de Delphine, déclenché plusieurs fois, la nuit de sa disparition. Une activité qui, selon le fabricant, requiert obligatoirement une action humaine. "Ce téléphone, on sait qu’il a borné une dernière fois à deux kilomètres aux alentours de la maison, mais il a disparu, tout comme le corps de Delphine", contextualise Patrick Tejero.

Après le téléphone, les lunettes cassées de la disparue avaient été retrouvées au domicile familial. Selon les experts, la monture n'avait pu se démanteler que par un choc extrêmement violent. Si le journaliste estimait certaines preuves trop minces pour la comparution de Cédric Jubillar à l'époque, d'autres, qui seront débattues lors des audiences, ont officiellement pesé dans la balance.

Malgré le renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d'Assises, ses avocats attendent toujours une décision de justice concernant la remise en liberté de leur client qui clame toujours son innocence. Si le procès a lieu son issue reste incertaine : les jurés pourraient décider de l'acquitter. Ce fut par exemple le cas dans l'affaire Viguier, qui ressemble en tous points à l'affaire Jubillar.

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