Une nouvelle enquête ouverte par l'IGPN. Après les révélations de nos confrères du Monde et de Loopsider, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez annonce, vendredi 24 mars, qu'il va saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur des accusations de menaces et d'intimidations de la part de policiers pouvant appartenir à la BRAV-M (Brigade de répression de l'action violente motorisée), une unité décriée, contre sept personnes interpellées le 20 mars dernier.
"Nous, on tape des black-blocs à longueur de journée", peut-on entendre dans les enregistrements publiés par nos confrères. Dans l'émission C à Vous, sur France 5, le préfet de police dénonce des "propos totalement inacceptables".
"Nous exigeons [de la part des policiers mobilisés] une déontologie irréprochable. Quand j'entends [ces propos], je suis très choqué, comme tout le monde. Je demanderai, évidemment, la saisine de l'IGPN, la police des polices. Ces propos sont graves et, déontologiquement, posent des problèmes très graves", a-t-il réagi.
Dans les extraits diffusés, on y entend les fonctionnaires enchaîner les propos humiliants, menaçants et intimidants, notamment envers l'un des sept jeunes. "La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital", peut-on notamment entendre dans l'enregistrement.
Deux bruits de gifles sont également audibles, avant que l'un des policiers lance: "Tu commences à bégayer ! T’en re-veux peut-être une, que je te remette la mâchoire droite ?" "J'espère que demain t'es déferré, tu vas prendre quoi six mois ? Six mois c'est bien et une OQTF (obligation de quitter le territoire)", dit un autre policier au jeune homme, de nationalité tchadienne.
Alors qu'un de leurs responsables les informe qu'ils doivent se déplacer dans un autre quartier de Paris, l'un des policiers conclut : "tu as de la chance, on va se venger sur d'autres personnes."
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.