Manifestations du 23 mars : à Paris, des tensions entre les policiers et des casseurs

Des black-blocs dans la manifestation parisienne contre la réforme des retraites. Jeudi 23 mars, des violences ont perturbé l'avancée de la manifestation contre le projet du gouvernement de faire reculer l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Plusieurs centaines d'individus, identifiés comme étant des black-blocs, ont détruit plusieurs vitrines et du mobilier urbain situé sur le parcours de manifestation, organisée par l'intersyndicale.

Les auteurs des violences, vêtus pour la plupart de noir, s'en sont pris notamment à un supermarché situé sur le boulevard Saint-Martin, à quelques mètres de la place de l'Opéra, où le cortège syndical devait arriver. Un fast-food a également été pris pour cible, selon les observations d'un journaliste de RTL présent sur place. Selon la préfecture de police, une banque a été dégradée au moyen d'un "engin incendiaire" sur le boulevard Bonne-Nouvelle, dans le même quartier.

En tout, peu avant 17 heures, les forces de l'ordre avaient interpellé 14 personnes à Paris, d'après les informations communiquées par les autorités. Un bilan passé à 26 interpellations, à 18 heures. Selon la préfecture de police, "environ un millier" d'éléments radicaux, vêtus de noir et équipés de masques et lunettes, sont présents dans le "pré-cortège".

Avant la manifestation, 2.000 contrôles et 5 interpellations avaient été réalisés, selon les chiffres communiqués à 15 heures par la même source.

Vers 20h30, jeudi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que "123 policiers et gendarmes" avaient été blessés en France à la suite des manifestations. Dans le même temps, sur l'ensemble du territoire national, les forces de l'ordre avaient procédé - à la même heure - à plus de 80 interpellations. 

Des tensions dès le début de la manifestation

Peu de temps après le départ du cortège, quelques feux d'artifice avaient déjà été lancés près de la place de la République en direction des forces de l'ordre, qui ont immédiatement répliqué avec des gaz lacrymogènes.

Plusieurs poubelles et trottinettes ont également été incendiées. Les forces de l'ordre sont intervenues, notamment avec plusieurs charges, dans le but de "disloquer le bloc", a ajouté la préfecture de police. Au moins un manifestant blessé a été pris en charge par les pompiers, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, dès mardi, que "12.000 policiers et gendarmes" seraient mobilisés en France dont "5.000 à Paris" pour cette nouvelle journée d'action intersyndicale, la neuvième depuis le début du mouvement en janvier dernier.

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