Les infos de 6h - Attaque d'un fourgon pénitentiaire : comment se déroule la traque de Mohamed Amra et ses complices

La traque se poursuit avec intensité. Mohamed Amra et ses complices sont toujours en fuite ce 15 mai, au lendemain d'une évasion violente au péage d'Incarville dans l'Eure : le détenu était en cours de transfèrement lorsqu'un commando lourdement armé est passé à l'action. Le plan "Épervier" a été déclenché par le ministre de l'Intérieur pendant quatre heures, la durée maximale.

La traque a commencé immédiatement dès 11 heures du matin. Alors que le convoi pénitentiaire vient d'être attaqué, les gendarmes lancent le plan "Épervier" : 200 hommes mobilisés, le GIGN en appui, des barrages routiers, des hélicoptères dans le ciel. Ce plan d'urgence ne dure que quelques heures, mais permet de retrouver les deux véhicules des fugitifs incendiés un peu plus loin, en rase campagne. À bord d'un troisième véhicule, ils continuent leur fuite. 

La police judiciaire prend le relais de la traque, des dizaines d'enquêteurs sont sur le pont, notamment ceux de la brigade des fugitifs. Un travail de fourmi. Il s'agit de passer au peigne fin, la téléphonie du prisonnier, tous ses potentiels échanges avec des complices, ses proches, ses anciens co-détenus, de regarder également s'il y a de la vidéosurveillance tentée de retrouver le dernier véhicule de fuite. La BRI, elle, se tient prête à intervenir. 

Il faut savoir qu'une cavale coûte très cher pour les fugitifs : il faut payer les logements, les complices, d'éventuels faux papiers, trouver constamment de nouveaux véhicules, tenter de changer son apparence. Un coup qui pourrait jouer en faveur des enquêteurs qui guettent la moindre erreur du commando en fuite.

Deux agents de l'Administration pénitentiaire âgés de 34 et de 52 ans ont été tués, trois autres agents grièvement blessés, le pronostic vital est encore engagé pour l'un d'eux. Selon les représentants de l'administration pénitentiaire, cette attaque est inédite en France depuis 30 ans. L'intersyndicale de l'Administration pénitentiaire appelle à un "blocage" des prisons ce mercredi 15 mai, elle sera reçue par le ministre de la Justice dans la journée et une minute de silence aura lieu tout à 11 heures.

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