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Attaque d'un fourgon pénitentiaire : le détenu déjà condamné 13 fois

Des personnes lourdement armées ont attaqué un fourgon pénitentiaire et se sont échappées avec un détenu ce mardi 14 mai. Au moins deux agents sont morts, les suspects sont toujours en fuite.

Mohamed Amra en prison
Crédit : RTL
Le journal RTL de 18h du 14 mai 2024
00:18:28
La rédaction numérique de RTL
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Ce que nous savons pour l'instant
  • Deux agents pénitentiaires ont été tués dans l'attaque d'un fourgon mardi 14 mai à hauteur du péage d'Incarville, dans l'Eure. Le fourgon partait du Tribunal judiciaire de Rouen en direction de la maison d'arrêt d'Évreux. Trois autres agents également en charge de l'escorte ont été blessés dans l'attaque.
  • Mohamed Amra, le détenu qui était transporté par les agents pénitentiaires, est "très connu de la justice" a indiqué la procureure de la République de Paris. Il a déjà été condamné 13 fois. Quelques jours avant cette évasion, il avait tenté de scier les barreaux de sa cellule.
  • "C'est la République qui a été attaquée. Tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce crime abject". "Nous les traquerons, nous les trouverons et je vous le dis : ils paieront", a affirmé Gabriel Attal devant l'Assemblée nationale.
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Ce qu'il faut retenir

Un fourgon pénitentiaire a été attaqué dans l'Eure, mardi 14 mai. Deux agents ont été tués et trois autres sont blessés. Le détenu qui était transporté, Mohamed Amri, déjà condamné 13 fois, est en fuite et les hommes sont toujours recherchés. Une enquête a été ouverte, notamment pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée.

Une enquête ouverte pour meurtre

Une enquête a été ouverte pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, ce qui fait encourir la peine de la réclusion criminelle à perpétuité, mais aussi pour évasion en bande organisée, acquisition et détention d'armes de guerre, association de malfaiteurs, a précisé la procureure de la République de Paris, mardi 14 mai.

Le détenu condamné 13 fois

À 30 ans, Mohamed Amra est "très connu de la justice", a indiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, mardi 14 mai. "Son casier judiciaire porte mention de 13 condamnations, la première intervenue en octobre 2009, il était alors âgé de 15 ans", a-t-elle précisé. La plupart des peines ont été prononcées par le tribunal judiciaire d'Évreux et la Cour d'appel de Rouen et portent "sur des atteintes aux biens, notamment des vols avec effraction aggravée", a indiqué la procureure.

Certains agents ont fait usage de leur arme

"Le détenu nécessitait, pour tous ses déplacements, une escorte de niveau 3, c'est-à-dire a minima constituée de trois agents", a précisé Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, lors d'une conférence de presse, mardi 14 mai. Au total, cinq agents ont été mobilisés ce mardi. Les agents étaient armés. "Les premières constatations sur place permettent de penser que certains ont pu faire usage de leur arme de service", a-t-elle ajouté.

Le profil des agents pénitentiaires visés

Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, a pris la parole, mardi 14 mai, après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire. Elle a d'abord rendu hommage aux deux agents décédés dans l'attaque. L'un était âgé de 52 ans. Capitaine, il était pacsé et père de jumeaux nés en 2003. Le second, âgé de 34 ans, était marié et attendait la naissance d'un enfant.

"Les trois agents blessés, âgés de 48 ans, 52 ans et 55 ans, sont tous pères de famille", a poursuivi la procureure qui a adressé ses pensées aux familles et aux proches de ces agents pénitentiaires.

L'attaque aurait-elle pu être évitée ?

Mohamed Amra était en train d'être reconduit au centre pénitentiaire d'Évreux, mardi 14 mai, avant l'attaque du fourgon. Bien qu'il ne soit pas enregistré comme détenu particulièrement signalé (DPS), son transfert faisait l'objet d'une surveillance accrue. Ce transfert était de niveau d'Escorte 3, ce qui implique une voiture suiveuse derrière le fourgon, cinq personnes équipées de gilets pare-balles et armées d'un pistolet 9 mm. Seul le niveau 4 entraîne un appui des forces d'élite comme le Raid ou le GIGN.

Le déroulé de l'attaque du fourgon pénitentiaire

L'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure, mardi 14 mai, semble avoir été préparée. Ainsi, les assaillants ont attendu, avec une première voiture, pour charger le fourgon. Les quatre malfaiteurs, lourdement armés, ont ouvert le feu sur les agents pénitentiaires, avant de prendre la fuite avec le détenu, à bord de deux autres voitures. Ces véhicules ont ensuite été retrouvés incendiés quelques kilomètres plus loin. Équipés de gilets pare-balles et de fusils mitrailleurs, les assaillants sont toujours recherchés.

"Ils vont être arrêtés", assure une ancienne figure du banditisme

Figure de la French Connection, une organisation criminelle à la tête du trafic d'héroïne entre Marseille et les États-Unis entre les années 1950 et 1980, Emile Diaz, dit "Milou", est l'invité de RTL, mardi 14 mai. Il a réagi à l'attaque d'un fourgon pénitentiaire qui a conduit à la mort de deux agents.

Les assaillants et le détenu, Mohamed Amra sont traqués par les forces de l'ordre. "La police mettra le temps qu'il faut, mais ils vont être arrêtés", a assuré la figure du banditisme qui ne comprend pas ce déchaînement de violence. "J'en ai vu des affaires similaires, mais pas sanglantes comme ça", a affirmé Emile Diaz. "Un surveillant de prison, ce n'est pas un ennemi [...] C'est horrible de tuer avant de parler", a-t-il conclu.

"Des hommes pour qui la vie ne pèse rien", selon éric dupond-moretti

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti s'est rendu à Caen, mardi 14 mai, pour rencontrer la famille et les collègues des agents pénitentiaires tués lors de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure. Il a ainsi rencontré la femme de l'un d'eux. "Il est mort abattu comme un chien par des hommes pour qui la vie ne pèse rien", a-t-il affirmé. "Nous ne resterons pas sans apporter la juste réponse à ces actes absolument odieux", a conclu le ministre de la Justice.

"Il a tenté de scier les barreaux de sa cellule", indique un syndicaliste pénitentiaire

Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Justice, invité de RTL mardi 14 mai, dit être "dans un désarroi, une peine immense". "On sait que ce détenu a tenté de scier les barreaux de sa cellule il y a deux trois jours", a-t-il indiqué.

Mohamed Amra avait ensuite été placé en quartier disciplinaire et son extraction judiciaire était prévue ce mardi. Le détenu était placé sous le statut "Escorte 3". "Il y avait deux véhicules et cinq agents qui l'accompagnaient", a expliqué Emmanuel Bodin, qui a pointé un manque de personnel pénitentiaire depuis plusieurs années.

Plusieurs syndicats appellent au blocage mercredi

Les syndicats FO Justice, Ufap, CGT pénitentiaire et SPS ont publié un communiqué demandant une journée "prison mortes", mercredi 15 mai. "Nos syndicats appellent au blocage de l’ensemble des établissements et structures pénitentiaires pour exprimer notre émotion et en soutien à nos collègues morts en service". Cette journée pourra être reconductible.

Les sydicats ont rendu hommage aux deux agents pénitentiaires tués dans l'attaque, mais aussi aux trois autres agents blessés. Ils ont demandé une minute de silence mercredi à 11h, dans dans l’ensemble de l'administration pénitentiaire.

DOCUMENT RTL/M6 - "je ne comprends pas", confie la mère du détenu

Un détenu s'est échappé après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire, mardi 14 mai. Interrogée par RTL et M6, sa mère a confié ne pas comprendre et a déploré la mort de deux agents pénitentiaires. "Comment on peut ôter des vies comme ça ?", s'est-elle questionnée.

Alors que son fils a changé de prisons plusieurs fois, elle aimerait qu'il soit jugé "une bonne fois pour toutes". Elle a aussi affirmé que son fils ne lui parlait pas : "Il ne m'a rien montré, je ne comprends pas".

un témoin de l'attaque décrit des "armes puissantes"

Un homme a assisté à l'attaque du fourgon pénitentiaire qui a eu lieu au péage d'Incarville mardi 14 mai. Au micro de RTL, il a expliqué avoir entendu "une fusillade", suivie "d'une grosse explosion" et de "deux derniers coups d'armes".

Caché derrière un mur pendant l'attaque, il a décrit "des armes puissantes". Il a également craint que les passagers des voitures présentes au péage prennent une balle perdue.

Une cellule de soutien psychologique ouverte dans l'eure

Sur X, anciennement Twitter, la préfecture de l'Eure a annoncé l'ouverture, mardi 14 mai, d'une "cellule de soutien psychologique pour les témoins de l’attaque". Celle-ci est joignable en composant le 15. Une cellule de crise a aussi été ouverte à la préfecture.

"Nous les traquerons, nous les trouverons", déclare gabriel attal

"C'est la République qui a été attaquée. C'est l'ordre républicain qui a été pris pour cible. C'est notre justice", a assuré Gabriel Attal devant l'Assemblée nationale, après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure, mardi 14 mai. Le Premier ministre a rendu, lui aussi, hommage aux agents pénitentiaires tués et blessés.

"Tout sera mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de ce crime abject", a-t-il ajouté après avoir rappelé que le plan Épervier avait été déclenché. "Nous les traquerons, nous les trouverons et je vous le dis : ils paieront", a déclaré Gabriel Attal.

l'assemblée nationale rend hommage aux deux agents

Un hommage aux deux agents pénitentiaires tués lors de l'attaque d'un fourgon a été rendu à l'Assemblée nationale mardi 14 mai. "J'adresse en notre nom à tous, tout notre soutien à tous les agents de l'administration pénitentiaire endeuillés par la mort de leurs collègues", a déclaré Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.

"Les auteurs de cette attaque criminelle ne doivent pas rester impunis", a-t-elle ajouté. Une minute de silence a ensuite été observée par les députés "en mémoire des fonctionnaires assassinés dans l'exercice de leur mission".

Le profil du détenu évadé

L'homme qui s'est évadé avec l'aide de complices lors de l'attaque d'un fourgon dans l'Eure mardi 14 mai s'appelle Mohamed Amra et est âgé de 30 ans. Aussi surnommé "la mouche", il est soupçonné d'avoir commandité un assassinat à Marseille en juin 2022. Il est également connu des services de police pour une affaire de vol par effraction.

ÉRIC DUPOND-MORETTI rend hommages aux victimes

Le ministre de la Justice a rendu hommage aux deux agents pénitentiaires tués ce mardi 14 mai au niveau du péage d'Incarville. "Les complices du prisonnier n'ont pas hésité à tirer sur les escortes à l'arme lourde", précise-t-il.

"Deux hommes sont morts dans l'attaque, poursuit-il. L'un d'entre eux laisse une femme et deux enfants, l'autre laisse une femme enceinte de cinq mois. J'ai une pensée émue pour eux. "

"nous serons intraitables", affirme emmanuel macron

Sur X, le président de la République a réagi au drame qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires ce mardi 14 mai.

"L'attaque de ce matin, qui a coûté la vie à des agents de l'administration pénitentiaire, est un choc pour nous tous, écrit-il. La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime afin que justice soit rendue au nom du peuple français. Nous serons intraitables".

le plan "Épervier" déclenché après l'attaque du fourgon pénitentiaire

Le plan "Épervier" a été déclenché pour retrouver la trace du détenu évadé et du commando qui a provoqué la mort d'au moins deux agents pénitentiaires, selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

"Tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver ces criminels", précise-t-il, avant d'ajouter : "Sur mon instruction, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés". Le plan "Épervier" est une opération de gendarmerie déclenchée à la suite d'un enlèvement, d'une évasion ou lors de la recherche et l'appréhension d'une personne recherchée.

Ce que l'on sait de l'attaque du fourgon penitentiaire QUI A FAIT DEUX MORTS

Au moins deux agents pénitentiaires ont été tués dans l'attaque d'un fourgon ce mardi 14 mai à hauteur du péage d'Incarville, dans l'Eure, a appris RTL.

Le fourgon partait du Tribunal judiciaire de Rouen en direction de la maison d'arrêt d'Évreux. Trois autres agents également en charge de l'escorte ont été blessés dans l'attaque de ce fourgon.

Selon les premiers témoignages, deux véhicules, à bord desquels se trouvaient au moins quatre individus, ont bloqué le camion qui transportait l'évadé vers Rouen, où il devait être présenté à un juge. Habillés en noir, capuche sur la tête, et armés de fusils mitrailleurs, ils ont ouvert le feu.

Le détenu qui était transporté par les agents pénitentiaires est connu notamment pour tentative d'homicide. La gendarmerie est chargée de l'enquête et le GIGN a été déployé sur les lieux pour tenter de retrouver les fuyards.

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