Les infos de 18h - Fusillade à Poitiers : lors du rassemblement en hommage à Anis, sa famille veut laver son honneur

Un rassemblement était organisé ce samedi 9 novembre par la famille du jeune Anis, 15 ans, décédé de ses blessures deux jours après une fusillade à Poitiers (Vienne) le 31 octobre, devant un restaurant du quartier des Couronneries. Il a été tué d'une balle dans la tête, le soir d'Halloween.

Le suspect qui s'est rendu lui-même, a été mis en examen pour "assassinat" et incarcéré. En plus du décès d'Anis, la fusillade avait fait quatre blessés.

Avec ce rassemblement, la famille d'Anis voulait lui rendre hommage mais aussi laver son honneur. Plusieurs centaines de personnes se sont pressées devant le petit centre commercial. Des fleurs en quantité sont déposées à l'endroit ou Anis est tombé. 

Des membres de sa famille prennent la parole, comme cette petite-cousine, Chahinez, submergée par l'émotion. "Il avait rien demandé, il était juste au mauvais endroit au mauvais moment. J'aimerais juste que vous donniez de la solidarité à sa mère, qui a perdu son enfant, son seul fils", pleure la jeune femme.

Le ministre de l'Intérieur aurait pu avoir "un mot pour la famille, au moins"

L'oncle d'Anis, Yousssef, dirige la petite foule 200 mètres plus loin, sous le balcon où vivait l'adolescent avec sa mère. Elle est là, au premier étage, entourée par sa famille. "Ça me touche, franchement. Ça me fait plaisir carrément", dit l'oncle avant de remercier les gens qui se sont déplacés. "Anis c'était un petit bout de chou de quinze ans. Il n'avait aucune histoire, que de la joie et de la bonne humeur". 

Il n'a pas beaucoup apprécié les commentaires du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, juste après le drame. "Il a tenté de faire passer la place Coïmbra pour Chicago. Ce n'est pas digne de sa part. Normalement on prend bien l'info, surtout quand il y a un gamin, sans casier judiciaire, qui est mort par terre sur le parvis". Il estime que le ministre aurait pu avoir "un mot pour la famille, au moins". Après la fusillade, Bruno Retailleau avait annoncé une "rixe" entre "400 à 600 personnes", des propos qui avaient été contredits par le procureur de la République.

À écouter également dans ce journal :

Football - Après les violences antisémites d'Amsterdam, un gros dispositif de sécurité est annoncé pour le match France-Israël de jeudi 14 novembre à Saint-Denis. Les bars autour du stade seront fermés dès le début d'après-midi, ce qui provoque la colère de leurs patrons. La rencontre est toutefois maintenue.

Transports - Les syndicats de la SNCF appellent à une grève illimitée à partir du 11 décembre. Les syndicats sont vent debout contre le démantèlement de SNCF Fret : 500 emplois vont être supprimés.

Proche-Orient - Le Qatar jette l'éponge : l'émirat se retire de la médiation, engagée avec les États-Unis et l'Egypte pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. "Des mois d'efforts infructueux" selon Doha qui explique que les deux camps refusent de négocier un accord de "bonne foi". L'ONU alerte dans le même temps que le nord de Gaza est au bord de la famine.

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