Fusillade à Poitiers : Manuel Bompard accuse le ministre de l'Intérieur d'avoir "inventé une rixe qui n’a pas eu lieu"

À Poitiers, une fusillade a éclaté dans la soirée du jeudi 31 octobre, causant la mort d'un mineur. Le lendemain, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé au micro de RMC/BFMTV qu'une rixe entre bandes rivales avait eu lieu après la fusillade, évoquant "entre 400 et 600 personnes" impliquées. 

La version des faits du ministre de l'Intérieur n'a pas été confirmée par le procureur de la République, elle a même été contredite. Bien que Cyril Lacombe a confirmé des coups de feu devant un restaurant, il n'a parlé que d'une "soixantaine de personnes". De même, il n'a pas évoqué de rixe, mais une "véhémence", une agitation des personnes présentes qui veulent savoir ce qu'il s'est passé, obligeant les policiers à utiliser des grenades lacrymogènes pour disperser la foule.

Cette contradiction entre les propos de Bruno Retailleau et l'annonce du procureur de la République n'a pas manqué de faire réagir. Sur le réseau social X, le coordinateur national de la France insoumise Manuel Bompard a accusé le ministre de l'Intérieur de "pratique minable", servant "sa communication politique".

"Un adolescent de 15 ans entre la vie et la mort et quatre autres mineurs blessés, c’est déjà suffisamment grave. Pourquoi inventer en plus une rixe qui n’a pas eu lieu ?", s'est-il offusqué.

Après les propos de Bruno Retailleau, son cabinet a nuancé en précisant qu'il y avait eu "plusieurs parties dans la soirée", affirmant être "en train de consolider l’information".