Les infos de 18h - Professeur tué à Dunkerque : ce que l'on sait du placement en garde à vue de sa femme

Deux jours après les faits, l'enquête semble avancer. Mercredi 20 septembre, l'épouse de l'enseignant tué à l'arme blanche dans un cambriolage présumé a été placée à garde à vue. Une mesure prise moins de 48 heures après la mort de son mari dans l'est de la ville, à son domicile. La victime, âgée d'une cinquantaine d'années, Patrice Charlemagne, était, jusqu'à son décès, professeur de néerlandais au sein de l'Université Littoral Côte d'Opale, qui dispose de plusieurs sites entre Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et Calais.

"Après examen des témoignages, déclarations, constatations techniques et scientifiques, le parquet de Dunkerque a décidé du placement en garde à vue de l'épouse de la victime", écrit la procureure Charlotte Huet dans un communiqué. Dans une précédente communication, lundi, la procureure avait indiqué que la femme et l'enfant de la victime étaient présents au domicile la nuit des faits. Elle précisait, cependant, que "ce à quoi ils avaient assisté, et où, devait être précisé". 

L'épouse est auditionnée pour vérifier son premier témoignage au cours duquel elle avait mis en cause des cambrioleurs. Le parquet de Dunkerque se penche, en effet, depuis lundi sur plusieurs zones d'ombre. Selon la magistrate, "l'objet de cette" garde à vue "est de confronter sa version des faits aux éléments recueillis dans l'enquête".

Je suis choquée, déroutée pour elle et sa fille. Non, ce n'est pas possible. C'est une personne très épanouie.

Delphine Derache, proche de l'épouse de Patrice Charlemagne

Dans la vie, la compagne de la victime enseigne à l'université. Elle est aussi auteure jeunesse. "Je suis choquée, déroutée pour elle et sa fille. Non, ce n'est pas possible. C'est une personne très épanouie", témoigne Delphine Derache, libraire, qui côtoie régulièrement la femme de 37 ans.

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D'après les premiers éléments, la compagne de l'enseignant a alerté la police vers 4 heures, lundi. Elle avait, alors, expliqué que le couple avait été réveillé par des cambrioleurs. Elle aurait, dans la foulée, quitté les lieux avec son enfant. Et ce, tandis qu'au même moment, l'homme était resté dans le pavillon. Il a été retrouvé dans une chambre au premier étage, frappé de plusieurs coups de couteau. L'épouse de la victime aurait précisé aux policiers qu'elle ne dormait pas dans la même chambre que lui, mais avec sa fille.

Deux couteaux ensanglantés, une paire de gants, une lampe torche et un ordinateur portable ont aussi été retrouvés à proximité du domicile. Jusqu'au placement en garde à vue de la compagne de la victime, aucun suspect n'avait été appréhendé par les policiers chargés des investigations. Si des traces d'effraction ont bien été retrouvées, mais il n'y a pas vraiment de butin. La thèse du cambriolage reste l'une des pistes à confirmer.

Le couple s'était installé récemment dans une maison cossue et isolée dans le quartier de Rosendaël. Chez les collègues de Patrice, professeur depuis 25 ans, l'émotion reste intacte. Une cellule d'écoute psychologique reste ouverte.

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