Alors qu'une réunion des recteurs d'académie avec le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, qui a demandé un "électrochoc" dans le traitement des harcèlements scolaires, a eu lieu lundi 18 septembre, un collégien a été interpellé en plein cours le même jour. C'est dans un collège d'Alfortville (Val-de-Marne) que ce mineur, soupçonné d'avoir harcelé une de ses camarades, a été appréhendé avant d'être placé an garde à vue.
La victime, une adolescente de 15 ans, est en transition de genre. De sexe biologique masculin, elle utilise des pronoms féminins pour parler de son genre. Le père de l'élève était allé déposer une main courante au commissariat le matin même après que sa fille, scolarisée en seconde, lui a dit avoir été victime de propos homophobes à la fin de semaine précédente.
Sur son compte Instagram, la victime a indiqué avoir reçu des messages qui l'incitaient au suicide. Le rôle des réseaux sociaux étant connu dans ce type de situation, et au vu du contexte actuel avec le récent suicide du jeune Nicolas à Poissy, victime de harcèlement, la police a rapidement réagi. Le pseudonyme Instagram de l'élève soupçonné d'être le harceleur a permis de le retrouver.
La police a alerté la proviseure, et moins de six heures après l'alerte du père, le suspect a été arrêté aux alentours de 16 heures devant ses camarades de classe, et placé en garde à vue depuis lundi après-midi. "Nous échangeons avec les autorités concernées pour comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour procéder à l’interpellation d’un élève en classe", a précisé le rectorat de Créteil.