Les infos de 18h - Hausse des arrêts de travail : la CNAM "veut accompagner les médecins généralistes"

Les arrêts de travail seraient trop nombreux, leurs coûts n'étant plus soutenables selon l'Assurance maladie. La Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM) compte rappeler les règles en la matière, que ce soit aux patients, mais aussi aux médecins.

Le coût des arrêts maladie pourrait dépasser les 17 milliards à la fin de l'année 2024, contre 15 milliards en 2023. Un chiffre qui augmente depuis une dizaine d'années. La CNAM souhaite ainsi sonner l'alerte.

"Les médecins de l'Assurance maladie vont aller à la rencontre des médecins généralistes d'ici à la fin de l'année pour discuter sur leur pratique, comparer leur mode de prescription par rapport à leurs collègues, et corriger les écarts en termes d'âge (...) de présence de maladies chroniques", explique sur RTL Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM. "C'est à partir de là qu'on va identifier les médecins. On n'est pas dans cette logique de contrôle et de sanction, on est dans une logique d'accompagnement", poursuit-il.

"Management toxique"

Selon Thomas Fatôme, cette méthode "fonctionne" : "L'année dernière, on a vu 3.000 médecins généralistes dans ce cadre-là. Ils ont diminué leur nombre d'arrêts de travail par rapport à d'autres confrères", explique le directeur général de la CNAM.

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Cette sorte d'audit des médecins a du mal à passer chez les principaux concernés. Pour Jean-Christophe Naugrette, secrétaire général adjoint du syndicat de médecins généralistes MG France, "jeter l'opprobre sur tous les généralistes est inadmissible" car "désigner les médecins comme les boucs émissaires de l'augmentation des arrêts maladie, c'est un peu stigmatisant". 

Les médecins généralistes "sont actuellement tous surbookés et font du mieux qu'ils peuvent. Ils ont une telle pression que les demandes abusives, cela fait belle lurette qu'ils les refusent (...) car s'ils virent un malade, ils en récupèrent dix à la place", explique Jean-Christophe Naugrette.

"Qu'il y ait des tricheurs chez les médecins généralistes, c'est tout à fait possible, et c'est normal que la Sécu persécute ceux-là. Mais persécuter l'ensemble des généralistes, ça s'apparente à du management toxique", conclut le secrétaire général adjoint de MG France.

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