Élève frappée par sa maîtresse : que risque l'enseignante soupçonnée de violences ?

Scandale dans une école maternelle de Paris. Une petite fille de 3 ans en petite section a été aspergée de spray et frappée par sa maîtresse le 3 septembre dernier, lendemain de la rentrée scolaire. 

C'est la maman d'un autre élève, choqué, qui a tout filmé. Sur les images, on entend les cris de cet enfant. La ministre démissionnaire de l'Éducation nationale évoque une "image terriblement choquante et inacceptable" sur son compte X.

L'enseignante est suspendue, les parents de l'enfant ont porté plainte. Les parents d'élèves de l'école des Frères Voisin, dans le 15e arrondissement de Paris, ont été reçus par une inspectrice pour ouvrir un espace de dialogue. 

La professeure a été suspendue et remplacée. Elle a reconnu les faits et s'est excusée auprès de la famille. Contacté par RTL, le maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon, affirme, lui, que la petite fille n'est toujours pas retournée en classe depuis l'incident. 

Quelles sanctions risque l'enseignante ?

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Mais comment ce genre de situation est-il possible ? Les professeurs des écoles sont-ils formés, accompagnés, pour éviter justement d'en arriver à ce genre de situation, notamment en cette période de rentrée qui n'est pas toujours simple pour les tout-petits ?

Pendant la formation initiale de deux ans pour devenir professeur des écoles, les futurs enseignants apprennent les disciplines à enseigner, mais aussi, selon les textes, la psychologie de l'enfant, la gestion de la classe et le dialogue. 

En plus de cette partie théorique, les enseignants vont suivre des stages de plusieurs semaines en première année et un mi-temps devant une classe en deuxième année.  

Au long de leur carrière, les enseignants sont contrôlés par l'inspection académique en moyenne tous les 7 ans, trois contrôles en tout dans leur carrière.

L'enseignante va maintenant être convoquée au rectorat pour être informée des suites à donner. Les enseignants sont des agents publics et pour eux, les sanctions sont classées en quatre groupes, de l'avertissement à la révocation de la fonction publique. Entre les deux, on a par exemple la radiation du tableau d'avancement ou encore l'exclusion temporaire.