Les infos de 5h - Assurance maladie : comment traque-t-elle les arrêts de travail abusifs ?
Pour tenter de réduire le déficit de l'Assurance maladie, les personnes ayant été en arrêt plusieurs fois ou sur une longue période seront contrôlées.
Bruno Le Maire est optimiste : il assure que la France peut tenir ses objectifs de déficit public : 5,1 % du PIB. Et 3 % en 2027. "C'est toujours possible", affirme le ministre démissionnaire de l'Économie, qui est monté au front devant les parlementaires, ce lundi, pour défendre sa politique budgétaire alors que sont craints des dérapages conséquents sur les dépenses du pays.
Parmi elles, l'indemnisation des arrêts maladie. Car la sécurité sociale annonce qu'ils ne cessent d'augmenter : la barre des 17 milliards d'euros sera dépassée cette année. En cause, le vieillissement de la population, mais aussi la multiplication des arrêts maladie abusifs.
C'est pour cette raison que la "sécu" va mettre un coup de pression sur les patients. À commencer par ceux qui multiplient les arrêts de courtes durées. Les personnes ayant au moins deux arrêts au cours des six derniers mois recevront un courrier. Il rappellera les règles à respecter en cas d'arrêt : pas de voyage, pas de sortie en dehors des heures autorisées et pas d'activité professionnelle.
La Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) va également contacter tous ceux qui sont en arrêt depuis plus de 18 mois, soit entre 30 000 et 40 000 personnes. Un médecin de l'assurance maladie évaluera si cet arrêt est toujours pertinent et proposera des solutions pour reprendre le travail.
Les médecins sont aussi dans le collimateur. L'assurance maladie va poursuivre ce qu'elle appelle les "entretiens confraternels" avec les médecins qui prescrivent plus d'arrêts que la moyenne. Cette année, quelque 4 500 généralistes ont déjà été contactés. La CNAM leur demande de prendre rendez-vous avec un médecin conseil pour discuter de leur patient et des raisons qui les poussent à prescrire autant d'arrêts. D'ici la fin de l'année, 7 000 généralistes supplémentaires vont être contactés. Une annonce qui risque d'agacer au plus haut point les syndicats de médecins.
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