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Le président d'Interpol, Hongwei Meng, a disparu, une enquête est ouverte en France
Depuis que Hongwei Meng a quitté le siège d'Interpol à Lyon pour rejoindre la Chine fin septembre, sa famille n'a plus de nouvelle. Son épouse a fait l'objet de menaces.
La famille de Hongwei Meng est inquiète. Le président d'Interpol, de nationalité chinoise, n'a pas donné de signe de vie depuis qu'il a quitté la France le 29 septembre dernier pour un voyage en Chine. C'est Europe 1 qui a révélé l'information vendredi 5 octobre, confirmée par l'AFP.
Une enquête pour disparition a été ouverte en France car le siège d'Interpol se situe à Lyon et l'épouse de Hongwei Meng et leurs enfants résident dans la ville d'Auvergne-Rhône-Alpes. Paris "s'interroge" sur la "disparition inquiétante" du président chinois d'Interpol et se dit "préoccupé par les menaces" contre sa femme, a indiqué vendredi le ministère de l'Intérieur.
"La France s'interroge sur la situation du président d'Interpol" et est "préoccupée par les menaces dont son épouse a fait l'objet", indique le ministère, qui précise qu'"un dispositif policier adapté (était) mis en place pour garantir (sa) sécurité".
Les échanges avec les autorités chinoises se poursuivent
Ministère de l'Intérieur
"Le 4 octobre en soirée, les services de police ont été informés, par son épouse, de la disparition inquiétante d'Hongwei Meng", et elle a affirmé "avoir récemment reçu des menaces via les réseaux sociaux et par téléphone", poursuit la même source. "Interrogées par le bureau de liaison d'Interpol à Pékin, les autorités chinoises n'ont pour l'heure pas apporté de précisions", indique le ministère, ajoutant que "les échanges avec les autorités chinoises se poursuivent". Hongwei Meng a rejoint la Chine par avion depuis Stockholm, a-t-on appris de sources concordantes.
Le président d'Interpol est élu tous les quatre ans par l’Assemblée générale. Le mandat d'Hongwei Meng a débuté en novembre 2016. Avant, il était un poids lourd du Parti communiste chinois et exerçait en Chine comme vice-ministre de la Sécurité publique.
Une nomination qui avait été critiquée
Cette première nomination d'un Chinois à ce poste avait été critiquée par des organisations de défense des droits de l'Homme, la Chine menant alors une intense campagne de rapatriement d'escrocs et de fraudeurs présumés, parfois accusée de servir ses intérêts politiques.
Interpol est une organisation internationale dont les missions sont de "prévenir et combattre la criminalité grâce à une coopération policière internationale renforcée". 192 pays sont membres de cette organisation.
