INVITÉ RTL - Nîmes : "Les policiers sont sur le terrain", estime l'adjoint à la sécurité

Dans le quartier Pissevin de Nîmes, 20 nouvelles interpellations ont eu lieu ce matin dans le cadre d'une enquête sur le trafic de drogue. S'il estime qu'"en termes de reconquête républicaine, l'État n'a pas été bon", Richard Skieven vante les progrès collectifs réalisés.

Le quartier Pissevin de Nîmes

Crédit : RTL / Etienne Baudu

NÎMES - Richard Schieven, adjoint à la sécurité, est l'invité de RTL Midi

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Un coup de filet a eu lieu ce lundi matin dans le quartier Pissevin de Nîmes, gangréné par le trafic de drogue et la violence. Ce dernier a beaucoup fait parler de lui en août lorsque Fayed, un petit garçon de 10 ans, y avait été tué, touché par une balle perdue.

Sur place, 20 nouvelles interpellations ont eu lieu lundi 20 novembre à 6 h du matin, au pied des tours du quartier Pissevin. Pas moins de 250 policiers ont été déployés, ainsi que 73 enquêteurs de la sureté départementale, appuyés par le RAID, la BRI et la CRS-8, dans le cadre d'une enquête sur le trafic de drogue. La galerie Wagner constitue l'un des principaux points de deal de drogue, délabrée et bordée de petits commerces devant laquelle Fayed, 10 ans, avait été tué en août.

Les interpellations sont en lien avec le trafic sur place, et non directement avec la mort de Fayed ou avec le jeune homme de 18 ans tué en août. Au contraire, les neuf interpellations de la semaine précédente concernaient entre autres les auteurs présumés de la fusillade qui a coûté la vie au jeune garçon, poursuivis pour assassinats en bande organisée, tentative d'assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs.

Parmi eux, des membres d'une autre cité de la ville, en guerre avec Pissevin, où la descente de police a eu lieu ce lundi matin. Il y avait aussi des proches de la "DZ Mafia", un clan issu de la cité marseillaise "La Paternelle", qui semble vouloir étendre son influence au-delà de Marseille, à Nîmes en particulier.

"En termes de reconquête républicaine, l'État n'a pas été très bon"

Richard Skieven, adjoint à la sécurité de la mairie de Nîmes

Pour Richard Skieven, adjoint à la sécurité à la mairie de Nîmes, "c'est la preuve que les policiers en général, même les policiers municipaux, sont sur le terrain, d'une part pour sécuriser la population, mais aussi pour aider les policiers qui sont en charge de dossiers d'investigations et des dossiers judiciaires".

Cette opération s'est déroulée dans un quartier où il est parfois difficile de rentrer, selon certains témoins. Les dealers contrôleraient les arrivants, les palperaient, et demanderaient à chaque personne où elle va et pour ce qu'elle compte y faire, instaurant un climat délétère. "C'est pour ça que le maire de Nîmes a fermé la médiathèque Marc-Bernard qui se trouve à proximité directe du point de deal de la galerie Wagner, explique Richard Skieven. Les agents qui travaillaient à la médiathèque se faisaient fouiller, filmer, menacer, palper par ces individus sur les 'check-points'", admet-il.

S'il pense que ces points de contrôle n'existent plus à l'heure actuelle, l'adjoint à la sécurité nîmoise assure qu'un escadron de gendarmerie reste sur le territoire jusqu'en 2024. Il ajoute qu' "en termes de reconquête républicaine, on n'a pas été très bons, et je pense que l'État en général n'a pas été très bon". Néanmoins, il souligne les progrès réalisés depuis l'été : "On voit que depuis les malheureux assassinats de ces deux jeunes au mois d'août, les choses avancent collectivement, donc je suis entièrement satisfait", bien que les enquêtes soient "de longue haleine", rappelle-t-il.

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