Un attentat a-t-il été déjoué début septembre à Paris ? C’est la question que se posent les enquêteurs depuis qu’ils ont pris connaissance des premières expertises du téléphone d’un homme fiché S interpellé début septembre à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, pour avoir tenté de se faire livrer une kalachnikov commandée sur le darknet (l’internet souterrain qui abrite de nombreux trafics).
Le suspect de 27 ans avait en effet effectué des recherches sur des lieux de cultes sur la communauté juive à Paris selon des sources concordantes à RTL, et sur le départ au jihad en Syrie. L’interpellation avait été rendue publique et l’homme avait été mis en examen le 5 septembre pour association de malfaiteur terroriste criminelle, notamment du fait de textes jihadistes retrouvés à son domicile.
Mais les intentions réelles du suspect de 27 ans restaient floues pour les enquêteurs de la section anti-terroriste (SAT) de la police judiciaire parisienne et de la Direction générale de sécurité extérieure (DGSI) co-saisies du dossier. En garde à vue, l’homme était resté peu bavard et avait prétendu avoir commandé l’arme pour du tir sportif. Depuis, il n'a pas été entendu par le juge d'instruction. Désormais l’hypothèse d’un projet d’attentat a pris de l’épaisseur.
Les recherches sur le téléphone du suspect sont récentes d’après nos informations et concernent plusieurs synagogues parisiennes. Autres recherches effectuées : les modalités d’un départ en Syrie pour rallier le jihad. Enfin, l’acquisition d’une machette a aussi été envisagée selon une source proche de l’enquête. Un faisceau d’éléments qui font peser lourd dans la balance même si le dossier n’est pas encore considéré formellement comme un attentat déjoué par le ministère de l’Intérieur.
Le suspect
avait d’abord été repéré en raison de ses relations avec d’autres personnes
fichées au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la
radicalisation à caractère terroriste) et à son tour fiché et placé sous surveillance depuis cet été par la DGSI.
C’est dans ce contexte que sa commande d’arme, sur un site pourtant très discret du darknet, aurait été repérée par les services spécialisés. Une collaboration entre les douanes françaises et les États-Unis aurait alors permis de tracer la livraison. Le colis a alors été vidé de son contenu et l’homme interpellé alors qu’il le réceptionnait. Il avait également commandé six chargeurs.
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