INFO RTL - Disparition de Lina : aucune trace de repérages avant l'enlèvement, l'hypothèse du crime d'opportunité privilégiée

Les multiples investigations menées sur Samuel Gonin, le principal suspect dans l'affaire de la disparition de Lina à Plaine (Bas-Rhin), le 23 septembre 2023, n'ont fait apparaître, à ce stade, aucune trace de repérages avant le jour des faits, d'après les informations de RTL obtenues de sources concordantes. Ni les données GPS extraites de la mémoire de la Ford Puma conduite par le quadragénaire, dans laquelle l'ADN de l'adolescente a été retrouvé, ni la géolocalisation passée de son téléphone, ni les perquisitions à son domicile n'ont mis au jour un élément qui établirait que Samuel Gonin avait repéré Lina avant de la faire monter dans sa voiture, il y a presque un an jour pour jour.

La prudence reste de mise chez les magistrats chargés des investigations, car de nombreux actes sont toujours en cours, notamment l'exploitation complète des supports numériques du suspect, ordinateur et téléphone notamment. Samuel Gonin, lui, s'est suicidé le 10 juillet 2024, avant que les expertises génétiques menées sur son véhicule n'établissent la présence de l'ADN de Lina dans sa voiture, et avant d'avoir pu être confronté aux faits.

Mais l'hypothèse privilégiée par les enquêteurs est donc, logiquement, celle d'un crime d'opportunité. Selon cette hypothèse, le suspect aurait croisé par hasard Lina sur la route un peu après 11h10, alors qu'elle descendait à pied vers la gare de Saint-Blaise-la-Roche et l'aurait attiré dans sa voiture.

Aucun doute sur l'implication de Samuel Gonin

La suite reste à écrire. Le téléphone de Lina cesse d'émettre à 11h22. Le GPS de la Ford Puma établit que Samuel Gonin repart vers chez lui, à Besançon, en passant notamment une route forestière des Vosges en faisant deux longues pauses près de zones densément boisée. Jusqu'ici, les ratissages sur plus de 100 hectares par les gendarmes de la SR de Strasbourg, épaulés par les moyens techniques de l'Institut de recherches criminelles de la gendarmerie (IRCGN) et des militaires spécialisés dans la recherche des corps, n'ont rien donné.

Les enquêteurs n'ont toutefois aucun doute sur l'implication de Samuel Gonin, qui conduisait la Ford Puma à l'époque des faits, ce dont atteste notamment la vidéosurveillance d'une station service Avia où l'ancien ébéniste, toxicomane et psychotique à la dérive, avait commis une grivèlerie deux jours plus tôt. En plus de son ADN, le sac à main de Lina a également été retrouvé dans le coffre de la voiture, d'après une information des DNA, confirmée par RTL, sans aucun papier d'identité à l'intérieur, selon nos informations.

La conférence de presse du parquet de Strasbourg ce jeudi 19 septembre à 11h00, la première depuis l'ouverture de l'information judiciaire il y a un an, est très attendue pour préciser d'une part la chronologie de l'enquête, le contexte du suicide du principal suspect, et l'état des lieux des recherches pour retrouver Lina.