INFO RTL - Attaque de la synagogue de La Grande-Motte : le suspect reconnaît les faits en garde à vue, l'acte solitaire privilégié

Les enquêteurs ont retrouvé dans le téléphone du suspect un certain nombre d'éléments qui témoignent d'une haine grandissante à l'égard des juifs ainsi que d'une radicalisation progressive en lien avec la situation au Proche-Orient. En garde à vue depuis samedi dernier, le suspect de l'attaque de la synagogue de la Grande-Motte a reconnu les faits.

Gérald Darmanin et Gabriel Attal se sont rendus samedi 24 août à la synagogue de La Grande-Motte (Hérault), après l'attaque ayant visé le bâtiment.

Crédit : Pascal GUYOT / AFP

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Les enquêteurs ont fouillé le téléphone du suspect de l'attaque de la synagogue de la Grande-Motte. Son analyse a permis d'en savoir plus sur les motivations de son passage à l'acte. Ils ont retrouvé un certain nombres d'éléments, notamment des messages qui démontrent une radicalisation progressive au fil des mois. Une violence intérieure en lien avec la situation actuelle au Proche-Orient. "Il nourrissait une haine grandissante vis-à-vis des juifs" indique à RTL une source proche de l'enquête.

Les enquêteurs ont également relevé qu'il souhaitait partir en Palestine. En garde à vue depuis samedi dernier, le suspect reconnait et assume les faits en audition. Selon une source proche du dossier, la piste d'un acte solitaire est privilégiée. Des motivations qui doivent encore être jaugé à l'aune de possibles fragilités psychologiques, indique un connaisseur du dossier.

L'enquête a également permis d'en savoir plus sur sa vie. Le suspect de 33 ans est un SDF qui navigue entre les foyers et les squats notamment à Nîmes. Il vivait de petits boulots parfois non-déclarés, de ventes à la sauvette par exemple. Contacté par RTL, le recteur de la mosquée de Nîmes explique qu'il ne l'a pas vu depuis deux ans à la prière. Il décrit un homme vivant dans sa bulle. Il explique qu'il prenait souvent des cachets et des drogues.

De nationalité algérienne, le suspect est arrivé en France par l'Espagne en 2016 avant d'avoir un enfant en 2019. Ce qui lui procure à l'époque un titre de séjour provisoire. Il était donc présent sur le territoire français de manière régulière. Il n'était connu des autorités uniquement pour quelques délits liés à la consommation de stupéfiants et aux infractions routières. Cependant, il n'était pas dans le viseur des services de renseignement et n'était donc pas fiché pour radicalisation.

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