Attaque contre la synagogue à La Grande-Motte : ce que l'on sait sur l'auteur présumé des faits

L'auteur présumé de l'attentat antisémite contre la synagogue de La Grande-Motte est désormais face aux enquêteurs. L'homme avait été arrêté après 15 heures de cavale samedi 24 août au soir à Nîmes. Il a été blessé par balle au visage lors de son interpellation, une partie du temps de sa garde à vue a donc servi à des soins à l'hôpital. Selon les informations de RTL, le suspect a même été opéré dimanche soir.

Les enquêteurs ont tout de même pu lui poser des questions, mais il s'agissait avant tout d'une audition sur son identité plus que sur les faits eux-mêmes. L'objectif : poser les bases de sa personnalité et savoir également s'il ment ou si ce qu'il dit correspond aux éléments que les enquêteurs ont sur lui.

Depuis ce lundi matin, son audition se poursuit. Cette fois, les questions se portent sur les faits, sur son mobile, sur la préparation de l'attaque. Une source judiciaire a d'ailleurs précisé à RTL qu'il n'était pas exclu que sa garde à vue soit transférée à Levallois-Perret, près de Paris, dans les locaux de la sous-direction antiterroriste. Garde à vue qui pourra durer jusqu'à mercredi soir. 

Quelques délits mineurs

Le suspect est algérien, en situation régulière. Il est arrivé en France en 2016, en passant par l'Espagne. En 2019, il a un enfant. Cela lui permet d'obtenir un titre de séjour provisoire. Aujourd'hui, il est toujours en situation régulière sur le territoire. Il s'agit d'un homme de 33 ans, connu des autorités uniquement pour quelques délits mineurs liés notamment à la consommation de stupéfiants ou à des infractions routières. Rien concernant des faits de violence ou une quelconque radicalisation. Cet homme n'était donc pas dans les radars des services de renseignement. Il n'était pas fiché S. 

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Concernant ses intentions, on a pu voir sur les images de vidéosurveillance que l'auteur arborait un drapeau palestinien autour de la taille et un keffieh rouge, foulard devenu symbole de la cause palestinienne. Le mobile de l'attaque semble donc lié à la situation au Proche-Orient. 

Un drame encore plus grand a été évité. Se trouvaient dans cette synagogue le rabbin et quatre personnes. Il n'y a aucun blessé parmi eux. Le suspect a été filmé avec deux bouteilles en plastique remplies de ce qui semble être de l'essence. Il y a eu au total quatre départs de feu, dont deux voitures. 

Trois autres personnes interpellées

Autre preuve de sa détermination : on voit l'auteur présumé ouvrir une bouteille de gaz posée dehors à proximité d'un barbecue. Un policier municipal en intervention sera d'ailleurs légèrement blessé par le souffle de l'explosion. L'homme avait également une hache en sa possession, selon le ministre de l'Intérieur, afin, semble-t-il, d'agresser les personnes qui sortiraient de la synagogue. Il a finalement pris la fuite. 

Trois autres personnes ont été interpellées. Il est possible qu'elles soient complices mais il peut aussi s'agir de témoins pouvant aider les enquêteurs sur la personnalité du suspect, apporter des éléments sur son état d'esprit avant l'attaque. Ces trois personnes font en tout cas partie de l'entourage du suspect. Il est impossible pour le moment d'assurer avec certitude qu'il a agi seul. 

À ce stade, la Direction générale de la Sécurité intérieure n'a en tout cas remonté aucun document ou vidéo qui permettrait de relier cet acte à un ordre d'une organisation extérieure comme Daech.