Attaque contre la synagogue à La Grande-Motte : 4 questions pour tout comprendre

1. Que s'est-il passé ?

Samedi 24 août, vers 8h-8h30, deux véhicules ont été retrouvés incendiés dans l'enceinte de la synagogue Ben Yacoov à La Grande-Motte (Hérault). Sur place, deux départs de feu supplémentaires ont été découverts au niveau des portes d'entrée de la synagogue. 

Un policier municipal en intervention sur place a été légèrement blessé par le souffle de l'explosion. À l'intérieur de la synagogue se trouvait un rabbin et quatre personnes. Il n'y a pas eu de blessé. 

Le parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi des faits à 11h, notamment pour "tentative d'assassinat en lien avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteur terroriste". La bouteille de gaz se trouvait à l'extérieur, à proximité d'un barbecue. 

Selon le maire de la commune, les caméras voient le suspect en train d'ouvrir la bonbonne, libérant le gaz, ce qui a provoqué l'explosion. Selon une source judiciaire citée par RTL, la propre voiture du suspect fait partie des deux véhicules incendiés.

2. Quel est le profil du suspect ?

Le suspect est un homme de 33 ans, de nationalité algérienne et en situation régulière, selon les premiers éléments de l'enquête. Il n'était pas connu des autorités, uniquement pour quelques délits mineurs liés à la consommation de stupéfiants et délits routiers. 

L'homme n'était pas dans le radar des services de renseignement et n'était pas connu ou fiché pour une quelconque radicalisation. Selon une source judiciaire citée par RTL, ce dimanche 25 août, à la mi-journée, il est trop tôt pour affirmer qu'il a agi seul.

3. Quels sont les premiers éléments de mobile ?

Sur les images de vidéosurveillance, à proximité de la synagogue, le suspect a été aperçu portant un drapeau palestinien autour de la taille, d'un keffieh rouge sur la tête (devenu symbole de la cause palestinienne), de deux bouteilles en plastique vraisemblablement remplies d'un liquide inflammable et d'un pistolet à la ceinture.

Il semble donc qu'il souhaitait être vu habillé comme tel. Ce qui donne déjà un premier élément de mobile avec un premier lien concernant la situation au Proche-Orient.

4. Combien de personnes ont été interpellées ?

Le suspect a été interpellé samedi soir, à 23h35, dans un immeuble du quartier Pissevin de Nîmes (Gard), à 45 kilomètres au nord de La Grande-Motte. On ne sait pas s'il vivait seul ou s'il s'était caché chez des proches.

Avant l'intervention des forces de l'ordre, il a ouvert le feu sur la colonne d'intervention des policiers du RAID, qui a riposté. L'individu a été blessé au visage, mais son pronostic vital n'est pas engagé.


Sa garde à vue a commencé, mais son audition n'a pas encore démarré (ce dimanche, à la mi-journée), en raison de son état de santé. La garde à vue sera effective, dès que ses soins seront terminés. Sa garde à vue pourra donc durer 96 heures, jusqu'à donc ce mercredi 28 août (à 23h30 maximum).

200 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour mettre rapidement la main sur le suspect. Il aura fallu moins d'une journée pour y parvenir.

Selon les informations de RTL, trois personnes de son entourage ont également été interpellées. Différentes perquisitions ont été réalisées dans la journée de samedi ce qui permettra d'en savoir davantage sur le niveau de préparation, de préméditation, mais également sur les raisons exactes du passage à l'acte.

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