L'appel bouleversant d'un père. C'est l'une des situations terribles auxquelles doivent faire face certaines familles au lendemain du drame de la rue Erlanger. Un homme recherche son fils et appelle à l'aide sur les réseaux sociaux.
Patrick Jouclas est sans nouvelles de son fils Jonathan depuis l'incendie qui a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 février. Son papa précise qu'il habitait au 7ème étage de l'immeuble de la rue Erlanger. Son père est médecin et explique que son fils ne figure pas parmi les premières victimes identifiées et espère qu'il a été admis inconscient dans un service de réanimation dans l'un des hôpitaux de l'APHP.
Jonathan Jouclas a 26 ans et a une petite bosse derrière l'oreille gauche, précise son papa. Contacté, les pompiers précisent ce mercredi 6 février au matin que les recherches pour retrouver d’éventuelles victimes sont toujours en cours dans l'immeuble et risquent encore de durer pendant quelques jours.
Sur RTL, Patrick Jouclas raconte avoir appelé les urgences, puis les services de réa : "Vous passez par le standard classique de tous les hôpitaux. C'est des minutes longues passées à attendre un interlocuteur, à écouter les disques de présentation de l'hôpital. Puis, on vous envoie dans les mauvais services".
Ce père qui dénonce également le traitement dont il a fait l'objet. Il explique qu'un standardiste de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière lui a raccroché au nez par deux fois alors qu'il tentait de savoir où était son fils. Voilà pourquoi aujourd'hui il en appel à la solidarité sur les réseaux sociaux. Le standardiste était "un peu exaspéré par ma démarche. Il m'a raccroché deux fois au nez", explique-t-il.
Patrick Jouclas indique avoir appelé une nouvelle fois la cellule de crise. "Ils n'ont aucune liste (...) On n'a aucune nouvelle supplémentaire". Il ajoute avoir réussi à joindre un ami de son fils qui était "au téléphone avec lui à minuit". "Donc, il était supposé être dans son appartement. Depuis, on a laissé des messages partout et on n'a aucune nouvelle et son téléphone est en messagerie. Si des personnels ont eu à accueillir des blessés sous X à la suite de cet incendie, qu'ils veuillent bien me contacter ou contacter la cellule de crise".