Haute-Savoie : un homme mis en examen pour avoir tué le père de sa compagne
Un homme de 19 ans, soupçonné d'avoir tué le père de sa compagne et blessé la mère de celle-ci, a été mis en examen pour "assassinat, tentative d'assassinat et violences aggravées".

Le parquet d'Annecy a annoncé, mardi 26 janvier, la mise en examen d'un homme de 19 ans, soupçonné d'avoir tué le père de sa compagne et blessé la mère de celle-ci samedi dernier. Il a été interpellé et placé en garde à vue dimanche avant d'être présenté à un juge d'instruction pour "assassinat, tentative d'assassinat et violences aggravées". D'après la procureure Véronique Denizot, le mis en cause ne s'est pas encore exprimé sur les faits qui lui sont reprochés.
Samedi soir à Pringy, au nord de la ville d'Annecy, la compagne du jeune homme, âgée de 22 ans, a alerté la gendarmerie en affirmant que son petit ami avait tué son père et blessé grièvement sa mère sur l'exploitation agricole familiale. Elle avait réussi à s'enfuir avec sa mère : sur place, les gendarmes ont trouvé le corps de la victime, âgée de 64 ans, "décédée à la suite d'un ou plusieurs tirs, et portant d'autres traces de violences", explique la parquet.
La mère de la jeune femme, 60 ans, souffrait elle de "blessures très graves", notamment "des coups de hache". Elle a été transportée à l'hôpital sans que son pronostic vital ne soit engagé. La compagne de l'auteur présumé des faits présentait aussi des traces de coups. Les forces de l'ordre ont par ailleurs découvert plusieurs armes à feu, dont le fusil du suspect et des armes blanches.
Un drame "sur fond de violences intra-familiales"
Quant aux origines du drame, selon la gendarmerie, celui-ci a eu lieu "sur fond de violences intra-familiales". Les enquêteurs doivent tout de même encore déterminer ces circonstances par l'enquête, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Annecy.
"Il semble qu'il y avait une communauté de vie et que le jeune homme travaillait sur l'exploitation des parents", a déclaré Véronique Denizot. On rapporte également que la jeune femme souhaitait rompre et qu'elle aurait reçu des textos "avec des menaces de mort" de la part de son compagnon juste avant le drame.
Selon le parquet, le mis en cause, dont le père avait été jugé en 2010 aux assises pour avoir tué son beau-père, était connu au titre de la protection de l'enfance. "Dans ce dossier, la question qui semble se poser est celle de la responsabilité pénale de ce jeune homme. Ce sera à un expert d'en juger", a conclu Véronique Denizot.
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