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Alassane, Ouattara, favori de la présidentielle en Côte-d'Ivoire
Crédit : Sia KAMBOU / AFP
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La Côte d'Ivoire et son président sortant, mariés à une française, sont les derniers vestiges d'une forte influence dans nos ex-colonies. Et encore, puisqu'en début d'année, Paris a fermé près d'Abidjan la base militaire qu'elle occupait depuis plus de 45 ans. Une fermeture certes concertée avec les Ivoiriens, et non pas forcée, comme dans les pays voisins du Sahel : Mali, Niger, Burkina Faso, où les juntes anti-impérialistes au pouvoir ont exigé le départ des soldats français pour les remplacer par des Russes.
L'humiliation fut encore plus rude au Tchad, où le clan Déby au pouvoir. protégé pendant des décennies par des militaires français, a annoncé le départ de nos soldats quelques jours après avoir reçu le patron du Quai d'Orsay, qui n'avait même pas été mis au courant. Aujourd'hui, seuls Djibouti et le Gabon abritent encore une base française en Afrique et parmi ce qu'il reste de notre pré carré, comme la Guinée, autre dictature dirigée par un ancien de la Légion étrangère.
Mais cet appui de la France à des leaders autoritaires contredit les appels de l'ex-puissance coloniale française à la démocratisation de ces pays. Il y a eu aussi les très vives critiques des populations contre nos opérations militaires. Et puis, les erreurs de style d'Emmanuel Macron, jeune président volontiers donneur de leçons à des vieux leaders attachés au respect de l'âge.
Si Alassane Ouattara, l'Ivoirien, reste président, et si Emmanuel Macron a de bonnes relations avec Patrice Talon, le président du Bénin, notre déclin est incontestable. Pour le compenser, la France cherche à se tourner vers l'Afrique anglophone. L'an prochain, le sommet franco-africain se tiendra au Kenya. Mais cela ne change pas la donne. Si la France cherche à faire moins de militaires avec l'Afrique et plus d'économies, là encore, le succès n'est pas vraiment au rendez-vous. Au Niger, la société française Orano, qui exploitait les mines d'uranium, a été priée de partir. Et c'est le Russe Rosatom qui pourrait lui succéder.
Les Russes ne réussissent pas forcément mieux. Leurs mercenaires sécurisent certes les pouvoirs en place, mais ils ne parviennent pas à stopper les conflits qui minent le Sahel. La Russie serait tout de même sur le point de remplacer la France à Madagascar, où le nouveau président, un militaire qui a pris le pouvoir il y a deux semaines, a eu comme premier visiteur étranger l'ambassadeur russe.
On est sur une tendance à long terme, à l'image de Djibouti qui accueille des militaires chinois et japonais. Les pays africains diversifient leur partenariat et même les États-Unis ont dû quitter leur dernière base d'Agadez au Niger l'an dernier.
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