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Le satellite ERS-2 de l'ESA
Crédit : ESA
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Les Américains ont SpaceX, les Chinois ont la CASC (China Aerospace Science and Technology Corporation), et l’Europe ? Trois grandes entreprises européennes vont s’allier pour tenter de les concurrencer. Cette fusion va associer le géant français Thales, l’européen Airbus et Leonardo, un très grand groupe italien de l’aéronautique et de la défense. Ensemble, ils vont construire des satellites.
Le spatial connaît un renouveau important. Il est donc vital pour l’Europe de préserver et de développer ses capacités satellitaires, à la fois pour la défense, le renseignement, le civil avec la navigation, la météo ou les télécommunications, et le scientifique, avec par exemple l’observation de la Terre et du climat.
La nouvelle société, basée à Toulouse, aura 25.000 salariés et un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards d'euros.
Le projet de cette nouvelle société est de concurrencer SpaceX, et notamment ses fameux satellites Starlink. Mais il y a quatre jours, Elon Musk a fêté le lancement de son 10.000ᵉ satellite de télécommunication, ce qui lui donne de l’avance. En plus, cela le rend indispensable pour l’Ukraine en ce moment, qui n’a pas de solution de remplacement.
L’alliance des trois Européens vise à construire des satellites en basse orbite, à 2.000 km de la Terre à l’image de Starlink, mais aussi des satellites plus gros et plus sophistiqués. On les appelle les satellites en orbite géostationnaire, à 36.000 km de notre planète. C’est grâce aux capacités technologiques des fondateurs qu’ils comptent bien y arriver.
Mais en Europe, rien ne dit que cela fonctionnera. La demande pour les satellites de télévision s’est effondrée car on n’en a plus besoin. Concernant les commandes publiques, essentielles, elles sont trois à quatre fois plus faibles qu’aux États-Unis, et de surcroît divisées entre les différents pays. Les trois industriels ont aussi rencontré des difficultés techniques sur leurs dernières générations de satellites.
Ce nouveau géant est une très bonne nouvelle pour l’Europe, mais il reste plusieurs étapes avant d’y arriver. Il y a d’abord l’approbation des autorités européennes de la concurrence. Ensuite, la concertation entre les trois actionnaires, puisque chacun possède un tiers du capital. Pas facile du tout de gérer une entreprise qui va être tirée à hue et à dia entre les différentes nationalités, comme Airbus a pu l’être.
Il faut aussi que les États européens fassent suffisamment de commandes. Et enfin, il faut développer nos lanceurs, les fusées qui portent les satellites. Ariane 6 est là, mais le rythme de ses tirs est insuffisant, alors que leur coût est bien supérieur à celui du rival américain SpaceX.
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