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Des forces de l'ordre dans le quartier du Mistral, à Grenoble, mercredi 26 août
Crédit : PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Toute la semaine, RTL s’intéresse à ce qui apparaît aujourd'hui comme l'un des sujets de préoccupation majeure des Français, l'insécurité. Grenoble fait souvent la Une de l'actualité pour ses homicides, ses règlements de comptes et ses violences urbaines. Mais c’est surtout le trafic de drogue qui ronge la ville. Et dans la capitale des Alpes, le degré d'insécurité ressenti par les habitants n’est pas une simple vue de l’esprit.
"Je n'ai jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrenée par le trafic de drogue", avait déclaré en 2017 l'ancien procureur de Grenoble. Depuis, les choses n'ont pas changé. Claude Jacquier travaille dans le quartier de l'Alma, juste à côté du commissariat. "Ici, nous sommes à 150 mètres d'un hôtel de police, il est 10h30, raconte-t-il au micro de RTL. Il y a déjà trois guetteurs sur la place, et la clientèle commence à arriver. Et ce sera le défilé toute la journée, à 150 mètres des autorités policières."
Claude Jacquier a dénoncé publiquement de trafic. Résultat, "j'ai reçu des coups de barres de fer dans les jambes, se souvient-il. J'ai eu des blessures. On en est là." Place Saint-Bruno, c'est à coups de feu que les dealers ont réglé leurs contentieux. Des balles ont terminé dans la vitrine d'un bar. "Les coups de feu en pleine journée, ça fait un peu peur", confie Franck, un client.
On envoie les policier vider la mer à la petite cuillère.
Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, à propos de la politique répressive contre le trafic de drogue.
Pour Éric Piolle, le maire écologiste de Grenoble, c'est à l'État de traiter ce problème de la drogue. "On a les records d'Europe pour la consommation chez les jeunes, s'insurge le premier édile. Il n'y a aucune politique de prévention. La politique répressive met nos policiers dans une situation intenable, car on les envoie vider la mer à la petite cuillère."
Fabienne Lewandowski, la patronne des policiers grenoblois, a décidé d'installer son bureau quelques heures par semaine dans un haut lieu du trafic de drogue. "Vous êtes au cœur du quartier Mistral, dans mon bureau délocalisé sur ce secteur, décrit-elle pour RTL. 'No business' (le nom de code de l'opération, NDLR), cela veut dire qu'à chaque fois que je m'installerai dans ces locaux, ça perturbera le trafic des entreprises de drogues, qui sont de vraies entreprises commerciales."
"À chaque fois qu'on viendra sur le secteur, il n'y aura pas d'acheteurs, pas de bénéfices, pas de clients, donc pas de business", explique Fabienne Lewandowski. Si cela est concluant, l'opération pourrait être entendue à d'autres secteurs.
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