Un élu à nouveau ciblé par des "gilets jaunes". Le député REM de l'Eure Bruno Questel a fait état samedi 15 décembre de coups de feu tirés avec des fusils de chasse devant son domicile la veille au soir et d'une "tentative d'intimidation de gilets jaunes", faisant part de sa "détermination" à ne pas "baisser les bras".
"Je n'ai jamais refusé dialogue, concertation et échange. Six coups de feu devant chez (moi) hier et une tentative d'intimidation de 40 "gilets jaunes" ne me feront jamais faillir; la République au cœur", a tweeté le député.
Bruno Questel a expliqué que des "gilets jaunes" avaient "organisé une opération à 1 km" de chez lui au rond-point menant à son domicile à Bourgtheroulde, installant "20 panneaux" sur la route pour "guider" vers son habitation. Rentré chez lui vers 21h30, cet avocat de profession a fait état de "beaucoup de plaintes du voisinage", les gendarmes étant appelés, y compris par lui-même.
Entendant du bruit, l'élu a ouvert sa porte et entendu six coups de feu, sans distinguer les auteurs partis rapidement en voiture. Il a expliqué à nos confrères de l'AFP que "3 minutes après, 20 voitures en cortège" avaient défilé devant son domicile en klaxonnant, avec des fumigènes et des pétards. Il a ensuite ramassé des cartouches de fusil de chasse.
"Si les gendarmes n'avaient pas été là, les choses auraient été plus compliquées", "il y avait des mauvaises intentions", a déclaré Bruno Questel, assurant toutefois ne pas s'être senti en danger. "On passe un cran (...) vous vous demandez jusqu'où ça va aller", a poursuivi l'élu, se disant néanmoins "terriblement combatif parce qu'on ne peut pas baisser les bras". Le député comptait porter plainte samedi.
Le ministre des Finances Bruno Le Maire et le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu ont apporté leur soutien à Bruno Questel en dénonçant une tentative d'intimidation "inacceptable". "Le débat, oui. La violence, jamais", a tweeté Bruno Le Maire.
Depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", des permanences de députés de la majorité ont été vandalisées et quelques domiciles approchés par des manifestants, une élue affirmant ne pouvoir sortir sans un gendarme à ses côtés. La voiture de l'élue LREM de Dordogne Jacqueline Dubois a aussi été incendiée, tandis que son collègue Benoît Potterie (Pas-de-Calais) a reçu une balle dans une enveloppe, avec ce message : "La prochaine fois, tu la prends entre les deux yeux".
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