À coups de masse, à Vernon dans l'Eure, c'est de cette façon qu'a été vandalisée la permanence de Claire O'Petit par un individu qui a réussi à prendre la fuite, a appris l'AFP. "Les faits ont eu lieu aux alentours de 18 heures. Sept impacts de masse ont été relevés sur les vitres de la permanence qui était vide", a indiqué le commandant Joël Bachelet, chef du commissariat de Vernon à l'AFP.
"L'individu, ganté, cagoulé et vêtu de noir a pris la fuite", a poursuivi le policier, précisant "qu'une enquête, conduite par le parquet d'Evreux, a été ouverte pour dégradation volontaire". "Ce sont des actes inadmissibles et je porterai plainte dès demain", a réagi de son côté Claire O'Petit.
La députée se savait menacée, les autorités l'avait prévenue. "Cela fait plusieurs jours que je suis avertie par les services de police de menaces qui pèsent sur mes deux permanences dans le département", a-t-elle ajouté, indiquant que la surveillance "avait été renforcée" autour de ses permanences et de son domicile ces derniers jours.
Selon Claire O'Petit, l'acte de vandalisme est lié à son intervention dans une émission sur LCI, mercredi 28 novembre. Elle s'est exprimé sur les "gilets jaunes". "Mon discours n'a pas plu à certains et ils ont voulu se venger", a-t-elle déclaré.
Quatre vitres ont été brisés, rapporte le site de la parlementaire.
La député a déjà porté plainte le mois dernier car elle a reçu des menaces de mort qui la visaient elle et d'autres élus. Elle l'avait expliqué dans un communiqué le 19 octobre. "Il n'est malheureusement pas étonnant qu'au vu des comportements odieux et antidémocratiques de certains de nos élus, les paroles et les actions de haine s'aggravent et se libèrent", avait-elle également estimé.