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Un véhicule blindé engagé à Notre-Dame-des-Landes, le 23 avril 2018
Crédit : DAMIEN MEYER / AFP
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La date du 8 décembre approche, et avec elle "l'acte IV" de la mobilisation des "gilets jaunes". Deux jours avant les manifestations, il est encore difficile de faire un décompte du nombre de personnes qui ont l'intention de se rendre à Paris, et surtout d'anticiper leurs intentions. À ce stade, le ministère de l'Intérieur ne communique aucune évaluation.
Mais sur le terrain, les policiers du renseignement font deux constats : il y a d'un côté une radicalisation d'une partie des "gilets jaunes", surtout ceux qui sont le moins installés socialement ou qui ont un passé délinquant. D'un autre côté, le renseignement intérieur craint une mobilisation encore plus forte que samedi dernier de l'ultra gauche et de l'ultra droite, avec pour objectif de semer le chaos, affronter les forces de l'ordre et entraîner les "gilets jaunes" dans les violences.
Les craintes sont donc réelles, caractérisées. Pour y faire face au mieux, les autorités s'organisent. Le dispositif de sécurité de la préfecture de police de Paris devrait être connu dans la journée. Selon les informations de RTL, la gendarmerie a proposé d'engager 12 véhicules blindés de maintien de l'ordre. Ceux-ci ne seront pas armés mais uniquement diffuseurs de gaz lacrymogènes. Leur mission ne sera pas d'affronter la foule mais de déblayer des barricades, d'aider les forces de l'ordre à circuler et de protéger les institutions.
C'est au Premier ministre de décider, lui seul peut le faire. La préfecture de police s'organise également pour gérer des centaines d'interpellations si cela devait être nécessaire. Ce qui est certain, c'est que les forces de l'ordre ont aujourd'hui bien du mal à évaluer la menace avec précision.
Sur le plateau de BFMTV mercredi 5 décembre, un porte-parole des "gilets jaunes", Éric Drouet, a appelé à "rentrer" dans l'Élysée samedi si d'aventure les manifestants se trouvaient à proximité du Château. Un appel à la sédition ?
Selon le Code pénal, le fait de diriger ou d'organiser un mouvement insurectionnel est puni de la réclusion criminelle à perpétuité. Le fait d'y participer est puni de 15 ans de prison et le fait d'y provoquer, par voie de presse notamment, est puni de 5 ans de prison éventuellement assortie d'un stage de citoyenneté.
Mais la décision de poursuivre ou pas ces propos précis d'Éric Drouet ne peut être prise, rappel à toutes fins utiles, que par un magistrat.
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