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Gérard Depardieu : le jugement pour agressions sexuelles attendu mardi 13 mai

Le jugement à l'encontre de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles est attendu ce mardi 13 mai 2025. Une peine de 18 mois de prison avec sursis avait été requise par le parquet.

Gérard Depardieu au tribunal correctionnel de Paris, le jeudi 27 mars.
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP
Astrid Bergere & AFP
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Presque deux mois après un procès intense et ultra-médiatisé, le tribunal correctionnel de Paris rend, ce mardi 13 mai 2025, son jugement à l'égard de Gérard Depardieu, accusé d'agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage du film Les Volets verts en 2021.  

Une seule des parties civiles, Amélie, fera le déplacement pour entendre le délibéré prononcé à partir de 10h. Gérard Depardieu, qui tourne actuellement sous la direction de son amie Fanny Ardant au Portugal, pourrait être absent.  

Fin mars, le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis contre l'acteur, estimant que les agressions dénoncées par les deux femmes étaient bien "intentionnelles". Le ministère public a par ailleurs demandé que Gérard Depardieu soit soumis à une obligation de soins psychologiques, qu'il soit déclaré inéligible pour une période de deux ans et inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles.

Les plaignantes évoquent des propos salaces, Depardieu dément

Les plaignantes, décoratrice et assistante réalisatrice sur le film Les Volets verts de Jean Becker, accusent Gérard Depardieu de les avoir sexuellement agressées sur le tournage en 2021. À la barre du tribunal, Amélie, 54 ans, cheveux blonds mi-longs, avait raconté avoir discuté avec l'acteur au sujet du décor du film, lui expliquant chercher des parasols spécifiques pour les scènes tournées dans le sud de la France. Une conversation anodine jusqu'à ce que Gérard Depardieu, alors assis, ne "referme ses jambes" sur elle et lui attrape les hanches. "Il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe", avait poursuivi Amélie, se remémorant "son gros visage", "ses yeux rouges, très excités" et les propos salaces de l'acteur: "Viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!".

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"Je conteste les faits", avait vivement réagi Gérard Depardieu. "Il y a des vices que je ne connais pas", s'était exclamé l'acteur de 76 ans, soutenu chaque jour dans la salle par sa fille Roxane, son ex-compagne Karine Silla et l'acteur Vincent Perez. "Je ne vois pas pourquoi je m'amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro", avait-il ajouté. L'interprète de Cyrano de Bergerac avait également nié toute agression envers la deuxième plaignante, assistante sur le film. "Je l'ai peut-être frôlée avec le dos dans le couloir, mais je ne l'ai pas touchée", avait insisté Gérard Depardieu.  

Sarah (prénom modifié), 34 ans aujourd'hui, avait raconté avoir accompagné l'acteur de la loge au plateau. "Il faisait nuit et au bout de la rue, il a mis la main sur ma fesse, il l'a posée tranquillement", avait-elle mimé à la barre, à quelques mètres de Gérard Depardieu. La jeune femme racontait également deux autres agressions. Devant le tribunal, Gérard Depardieu a évoqué son amour des femmes, son respect pour "la féminité" mais pas pour "les femmes qui sont dans l'hystérie".  

"L'apologie du sexisme"

Sa fidèle amie du cinéma, Fanny Ardant, était venue témoigner en sa faveur. "Je n'ai jamais assisté à un geste que j'aurais trouvé choquant" avait-elle déclaré, ajoutant avant de quitter la salle: "Je sais qu'on peut dire non à Gérard".

Pendant ce procès très médiatique, suivi par la presse nationale et internationale, les avocates des parties civiles ont dénoncé une tension omniprésente et les méthodes agressives de la défense de Gérard Depardieu. "Menteuses", "vénales", "hystériques", avait lancé l'avocat de l'acteur Jérémie Assous à plusieurs reprises, en pointant du doigt Amélie et Sarah.  "On a assisté non pas à une stratégie de la défense", mais "à l'apologie du sexisme", regrettait Me Claude Vincent, avocate de Sarah, dans sa plaidoirie. 

Prenant le contre-pied du mouvement #Metoo, la défense de Gérard Depardieu a cherché à faire de l'acteur la victime d'une chasse aux sorcières féministe afin de "faire tomber un monstre sacré". Ces dernières années, Gérard Depardieu a été accusé d'agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits. La comédienne française Charlotte Arnould, présente dans la salle lors du procès, a porté plainte pour viol en 2018. Le parquet de Paris a requis un procès à l'encontre de l'acteur. 

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