Procès de Gérard Depardieu : le témoignage fort de l'une des deux plaignantes

Au deuxième jour de son procès, Gérard Depardieu conteste les faits. L'acteur de 76 ans, accusé d'agressions sexuelles, a été entendu à la barre ce mardi 25 mars. La première plaignante, décoratrice sur le film Les Volets verts, a également pris la parole. Pour elle, il n'était plus possible de se taire. 

Amélie s'est décidée à parler. Même si, pour elle, dénoncer Gérard Depardieu voulait dire risquer de ne plus travailler dans le cinéma. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé pendant presque deux ans. La plaignante a mimé à la barre Gérard Depardieu qui l'appelle sur le tournage. Elle assure avoir été bloquée contre ses jambes avec une force incroyable par l'acteur, ses mains qui malaxent ses fesses, ses seins. 

La décoratrice de 53 ans a déclaré, d'une voix douce, qu'elle avait été frappée par la "sauvagerie" de Gérard Depardieu. "Il avait une tête de fou, j'étais terrorisée et ça l'amusait", a poursuivi la plaignante. "Je ne voulais plus être de cette génération de filles qui rit et qui ne dit rien". 

Gérard Depardieu reste sur sa position

Gérard Depardieu n'a pas de problème à reconnaître qu'il a pu crier des propos obscènes à la plaignante. "Je dépasse les bornes souvent, c'est vrai, je dis des saloperies", a-t-il admis. Pour la toute première fois, l'acteur reconnaît également avoir posé les mains sur les hanches d'Amélie ce jour-là, même si ses versions évoluent.

"Je ne suis pas Émile Louis", a notamment clamé l'acteur de 76 ans ce mardi. Il a serré le pupitre du tribunal avec ses mains pour montrer qu'à l'époque, avec ses 140 kilos et son gros ventre, cette agression n'était pas possible, selon lui. L'atmosphère s'est tendue à l'intérieur de la salle avec des questions toujours plus offensives à la victime présumée. 

L'avocat de Gérard Depardieu s'est indigné des rires des femmes assises à quelques mètres de l'acteur. Preuve de la tension, une policière est venue se placer entre les deux camps.